Le pèlerinage de « Saint-Jacques »-de-Koyasan

Par Barthelemy85 @Barth_et_lemy

À 60 kilomètres au sud d’Osaka, se trouve le mont Kōya qui a donné son nom à un complexe d’une centaine de temples bouddhiques. C’est avec mon bâton de pèlerin que je me rends sur site. L’aventure commence dès la gare de Gokurakubashi depuis laquelle on embarque dans un « cable train » en anglais, autrement dit un funiculaire.Après lecture des guides, tout me laisse présager un endroit mystique, coupé du monde, dans le genre Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue…

Le funiculaire me laisse au milieu de nulle part, on me fait comprendre que le seul moyen de rejoindre les temples c’est de prendre un bus. Je sens que mon âme d’aventurier va être servie. Pas du tout, la route est interdite aux piétons, du moins les 300 premiers mètres qui sont férocement gardés ! Les voies du sanctuaire sont impénétrables…Tout ça pour me faire prendre un bus hors de prix qui me coûte 500 yens pour un km et que je partage avec des russes, japonais,français… Il me dépose, 3 minutes plus tard, dans une rue commerçante jalonnée de boutiques et de restaurants, sur lesquels, pour la première fois depuis que je suis au Japon, il y a écrit : « speak: french, italian, english… » bref, le tourisme a trouvé son nirvana.

Une grande frustration pour le petit Indiana qui sommeille en moi. Relativisons tout de même, en plus des temples, il y a un cimetière. La balade à travers le « père Lachaise » japonais n’est pas désagréable malgré les moustiques. J’ai pu voir des statues rastas, et pour moi qui ne suis jamais allé à Lourdes, assister à une cérémonie du miracle. 

Il est possible moyennant la modeste somme de 100€ de dormir sur place, avec les moines, partager leur quotidien, le repas, et également le réveil à 6h pour la première prière. A ce prix là, il fait bon être moine, ce qui me fait penser que Carl Lewis, n’aurait pas dû attendre la Citroën Xantia :