EXCÈS de CHOLESTÉROL: Une susceptibilité génétique pour 10% du risque – American Journal of Human Genetics

Publié le 13 octobre 2012 par Santelog @santelog

Un cholestérol élevé, une question de gènes ? Pas tout à fait. Mais les gènes influencent certainement la façon dont nous pouvons être touchés par une alimentation trop riche en graisses, confirme cette équipe internationale de près d'une centaine de scientifiques qui a compilé les données portant sur plus de 60.000 européens. Cette confirmation, présentée dans l'édition du 11 octobre de l'American Journal of Human Genetics représente un pas de plus vers la prévention des crises cardiaques et ouvre la voie à des médicaments et des traitements personnalisés. Mais, en attendant une thérapie de l'hypercholestérolémie, le mieux est tout de même d'opter pour un régime alimentaire sain, riche en fruits et légumes, faire de l'exercice régulièrement, arrêter de fumer et consommer de l'alcool avec modération.


Le cholestérol, rappellent les auteurs, est associé aux maladies cardio-vasculaires, comme les maladies coronariennes et l'AVC. Les niveaux de cholestérol sont influencés en premier lieu par des facteurs environnementaux tels que l'alimentation mais quelle est la part de la génétique ? Car avoir un proche parent avec des antécédents de cholestérol élevé est également associé à un risque accru de développer une hyercholestérolémie.


Alors que d'autres études d'association génomique (genome-wide association studies-GWASs) avaient déjà identifié 95 sites différents de notre ADN associés à des taux de lipides sanguins, cette méta-analyse de 32 études a réexaminé l'association entre la génétique et le taux de lipides dans le sang, sur plus de 66.240 Européens et à partir des données d'analyse des polymorphismes d'un nucléotide simple (SNP)-qui sont les variations de la séquence ADN dans le code génétique utilisées comme marqueurs par les scientifiques pour identifier les zones d'ADN pouvant contenir des gènes associés à des spécificités de populations, communautés ou individus, de sensibilité à des maladies et de réponse individuelle aux traitements. Les chercheurs ont cherché des SNP spécifiques associés à des niveaux élevés de cholestérol et autres lipides dans le sang et identifié ainsi plusieurs SNPs non associés précédemment à un profil lipidique sanguin.


Les chercheurs ont ainsi découvert des centaines de variantes significativement associées à chacun des traits évalué, le cholestérol HDL (ou bon cholestérol), le cholestérol LDL (ou mauvais cholestérol), le cholestérol total et les triglycérides et significatives pour 549 variations importantes d'une seule lettre (SNP) de la séquence ADN situées autour de 114 gènes différents.


·   Parmi ces nouvelles variations, dans des gènes précédemment identifiés :


-   4 avec le cholestérol HDL


-   6 avec le cholestérol LDL


-   10 avec le cholestérol total


-   4 avec des triglycérides


·   Et dans des gènes non encore associés aux lipides sanguins:


-   5 avec le cholestérol HDL


-   5 avec le cholestérol LDL


-   7 avec le cholestérol total


-   6 avec des triglycérides


L'ensemble des SNP identifiés, soit l'influence génétique globale pourrait expliquer, selon les chercheurs, 9,9% de la variance du taux de cholestérol HDL, 9,5% de la variance du taux de cholestérol LDL, 10,3% de la variance des taux de cholestérol total et 8,0% de la variance du taux de triglycérides.


Nous ne sommes donc pas tous égaux face au cholestérol et notre patrimoine génétique peut en expliquer environ 10%. Si l'ensemble des variations génétiques découvertes ne peuvent donc expliquer ou justifier nos niveaux de cholestérol sanguin, elles pourraient, dans l'avenir, contribuer à détecter les personnes les plus à risque.


Source: The American Journal of Human Genetics doi:10.1016/j.ajhg.2012.08.032 online October 11 2012Large-Scale Gene-Centric Meta-analysis across 32 Studies Identifies Multiple Lipid Loci.


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