La Colombie peut-elle gagner la coupe du monde 2014 ?

Publié le 15 octobre 2012 par Rene Lanouille

La Colombie paraissait en fâcheuse posture au début de ces éliminatoires de l’Amsud, notamment après la défaire à domicile contre l’Argentine (1-2). Après cet accroc, la fédération colombienne décidait d’appeler à la rescousse un nouvel entraîneur, l’argentin José Pekerman, qui avait prouvé tout son talent à la tête des sélections de jeunes en Argentine. Depuis que Perkerman est arrivé, la Colombie fait peur, met des raclées à des équipes chevronnées (4-0 contre l’Uruguay, 3-1 au Chili) et on a l’impression de retrouver la Colombie pré-coupe du monde 94, celle qui avait enchanté l’Estadio Monumental de Buenos Aires en infligeant une défaite historique à l’Argentine de Maradona (5-0).

L’ancienne idole de 94, Carlos Valderrama, estime que la sélection de Falcao peut aller plus loin que la sienne car il y a dorénavant davantage de joueurs colombiens jouant en Europe qu’il y a 20 ans. A l’époque, Valderrama était l’un des rares à jouer en Europe, à Montpellier, alors qu’Asprilla brillait à Parme et qu’Andres Escobar était sur le point de signer au Milan AC avant d’être tragiquement assassiné.

Valderrama explique pourquoi la sélection actuelle peut aller loin lors de la prochaine coupe du monde au Brésil : « Ils peuvent faire beaucoup mieux que nous. Ils sont plus jeunes que nous et on voit un James qui joue déjà à Porto alors qu’il n’a que 21 ans. Des joueurs comme Falcao, Zuniga et Armero sont aussi partis à l’étranger à un jeune âge. Moi, je suis arrivé à Montpellier à 27 ans. Je crois que la génération actuelle est meilleure que la nôtre. »

Le joueur à la coupe de cheveux légendaire a disputé 111 matchs pour la Colombie en 13 ans de sélection. Il était encore le capitaine de la Colombie à 37 ans lors de la coupe du monde 98 en France. Ce fut la dernière apparition de la Colombie en coupe du monde. Aujourd’hui, Valderrama admet qu’il est impressionné par Falcao et ses coéquipiers tout en rappelant que l’attaque des années 90-94 était également impressionnante.

« Je suis très reconnaissant d’avoir pu jouer avec Iguaran, Asprilla, Valencia et Aristizabal. Je n’ai pas à me plaindre car j’ai joué avec des légendes du foot, des buteurs d’exception. Aujourd’hui, je suis heureux pour Falcao et pour toute la carrière qu’il a accompli jusqu’à maintenant. Ce n’est pas le fruit du hasard. Il est sérieux, régulier, concentré sur son travail et il est un gros bosseur. Vraiment, je suis fier d’être colombien. »


Johnny Utah