Alexander McQUEEN Printemps-Eté 2013 : Suaves bourdonnements

Publié le 03 octobre 2012 par Fabricegil @thenewreporter

Reuters© Gonzalo Fuentes


20h – La grande ruche du 104 a accueilli, hier soir, l’essaim tant attendu d’Alexander McQUEEN en célébrant le travail remarquable et consciencieux de nos royales amies : les abeilles. Oui, pour cette quatrième présentation, Sarah Burton s’est inspirée de ces colonies d’apidés, qui selon ses dires, représentent "une société matriarcale où les femmes imposent leurs règles".
Connue pour ses excentricités habilement maîtrisées, la Maison McQUEEN  ne répond en rien au dictat de la mode, préférant mettre à profit une créativité débordante qu’une rentabilité soucieuse d’exister.Une formule convaincante pour une Maison devenue le fer de lance de toute une génération "pincée " de mode, au sens plénier du terme. Daphné Guinness ne me contredirait pas.Les proportions "insecticidales" de l’abeille offrent un champ de possibles larges, une multitude de moyens d’habiller le corps féminin."Nid d’abeilles" en jacquard, sur des pièces-filets et dentelles brodées dont certaines parsemées d’apidés, sont travaillés sur la quasi-totalité de cette collection aux couleurs irisées, or et miel. La taille est exagérément marquée sur les vestes et bustiers racés bi-matière (brocard et plexiglas écaillé). Un jeu de jambes "cuissardées" met en lumière le joli travail d’un filet cristallin clouté. L’abondance structurelle des pièces se concentrent essentiellement sur les hanches jouant les superpositions textiles.Colliers et manchettes "écaille de tortue" évoque la couleur mielleuse de l’ambre.Rebrodées de fleurs d’organza rouge coquelicot ou jaune bouton d’or, les volumineuses robes à crinoline – dont le faux-cul rappelle l’abdomen de l’insecte – achèvent la ronde de ses apicultrices extirpées du futur.
Sarah Burton, digne ambassadrice d’Alexander McQUEEN trouve un parfait équilibre entre mode et créativité expansive… à l’image du Maître.Une collection sur fond de théâtralité érotique à l’allure « pin-upesque » selon Vargas.Sublime.Fabrice Gil