Toul, ville fortifiée

Publié le 17 octobre 2012 par Mamlea
Les remparts que Toul doit à Vauban ne sont que de vulgaires levées de terre, protégées à la base par un parement de belles pierres de taille. Séré de Rivières a adossé, côté ville, toute une série de casernements dont les aérations se font par de grosse cheminées rondes, carrées ou rectangulaires, généralement coiffées de chapeaux pointus, qui hérissent toute l'enceinte.Ces anciennes casemates sont une énorme ressource de salles pour la ville. Certaines ont été réhabilitées (médiathèque, théâtre du Moulin, salle Aragon...). D'autres, modifiées de façon très anarchiques, servent de garages, d'entrepôts. J'avais émis l'idée que la casemate de la porte Moselle, située entre médiathèque et Centre Culturel Vauban et autrefois utilisée par les services techniques de la ville, bénéficie d'une réhabilitation en centre artistique, faisant jonction entre médiathèque et théâtre. Certes, cela aurait un coût non négligeable, mais il faut aussi le vouloir pour s'en donner les moyens...
Qui dit remparts dit fossés et qui dit fossés dit eau. Celle-ci provient de l'Ingressin, du ruisseau de Franchemare et du canal de la Marne au Rhin. Intra muros, le réseau souterrain se trouve entre "l'entrée des eaux" (Porte de France et boulevard de Pinteville) et la "sortie des eaux"... original ! Les noms de certaines rues sont des indices pour en localiser le trajet. Sous la rue Drouas, il y a encore le canal Vauban qui débouche lui aussi à la "sortie des eaux".

Après avoir franchi la poterne, ce qui n'est possible qu'exceptionnellement, on parvient, côté Moselle, sur une sorte d'ile fort appréciée des cygnes et des canards.

On ne peut que regretter le mauvais état de ces loges et se demander si les portes sont d'époque !


L'Entrée des eaux, derrière Pinteville, protégée par ses "demoiselles", coiffées elles aussi, de jolis chapeaux pointus.
La Sortie des eaux (de l'Ingressin et du canal Vauban) comme ont peut rarement la voir depuis la bâtisse de surveillance. A cet endroit, on pouvait descendre une grille fermant toute possibilité d'accès à la ville par voie d'eau. Deux demoiselles complétaient la défense.

L'intérieur d'une caserne de Séré de Rivières encore équipée de son étage.
La poudrière est profondément enfouie sous le rempart derrière le centre de formation agricole. Les deux voûtes longitudinales, dont une est partiellement effondrée, étaient recouvertes d'un parquet. L'endroit, qu'il n'était pas question d'éclairer à la bougie, recevait la lumière par un jeu de miroirs au niveau d'une cheminée. Photo prise au flash, à l'aveugle... qui vaut ce qu'elle vaut, mais il faisait tout noir ! Les demoiselles de Toul sont toutes ICI