[Critique Cinéma] Astérix et Obélix : au service de sa Majesté

Par Gicquel

50 avant Jésus Christ. César a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d'envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Brittania, la Bretagne.


"Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté" de Laurent Tirard

Avec : Gérard Depardieu, Edouard Baer, Guillaume Gallienne

Sortie Cinéma le 17/10/2012

Distribué par Wild Bunch Distribution

Durée : 109 Minutes

Genre : Comédie, Aventure

Film classé : -

Le film :

Une fois encore le matraquage  promotionnel n’est pas à la hauteur des efforts consentis par tous ces comédiens nous vantant le fruit de leur travail. Je ne doute pas qu’ils ont offert le meilleur d’eux-mêmes pour donner à cette nouvelle adaptation de notre cher petit gaulois, une aura particulière, et qui sait, une once d’originalité.

Mais de là  à battre plateaux TV et studios radiophoniques, sans compter les magazines sur papier glacé, c’est beaucoup trop d’efforts, pour un résultat qui dès lors vaut encore moins que ce que l’on aurait pu espérer.

L’once en question ne pesant pas plus de 33 grammes, j’en mettrais le tiers, histoire de ne pas trop se fâcher avec la kyrielle d’excellents acteurs (je le pense vraiment) qui défilent devant la caméra de Laurent Tirard qui doit être quelqu’un de très discipliné, et surtout très respectueux des conventions.

Le cinéaste filme le petit doigt sur la couture du pantalon, totalement englué par les personnages qu’il décalque à la mimique près, laissant aux comédiens le soin de les habiller un peu à leur manière. Edouard Baer dans la peau du héros, Vincent Lacoste en Goudurix boutonneux d’une classe de demeurés ou bien encore Luchini en César plus luchinien que Fabrice tu meurs , m’ont personnellement bien amusé. Heureusement qu’ils sont là avec Guillaume Gallienne aussi ,en Jolitorax, caricature totalement assumée de l’anglais que l’on croque, l’air pincé et l’accent du même acabit.

Mais une fois que l’on se réjouit de leur présence (la première demi-heure) il faut ensuite supporter une mise en scène totalement aux   ordres d’une bande dessinée qui ne demandait pourtant qu’à s’éclater (voir la réussite de Alain  Chabat avec »Mission Cléopâtre » ).

Et  ce ne sont quand-même pas les quelques allusions aux faits d’actualité  plus ou moins récents (flux migratoire, sans papyrus, galère privée ….) qui peuvent me rendre plus indulgent sur le degré de créativité des scénaristes et du metteur en scène.

Si la 3 D apporte une touche novatrice à l’ensemble, la technique ne fait pas l’esprit d’un film, encore moins son intérêt. Comme cette bande-son qui joue le décalage, mais sans réelle portée, me semble-t-il, quand pour bien nous faire comprendre de quoi il retourne, on nous flanque des guitares électriques au milieu du village breton. Vous n’aviez pas remarqué que ma musique était rock’n roll ? Si, personnellement, j’ai bien aimé, ça m’a fait passer le temps !

En bref

Le film

Après un générique très surprenant ( vous allez voir , ce que vous allez voir ) et une bande son tout aussi décalée, l'on s' installe dans une illustration cinématographique d'une histoire déjà bien imagée par la BD. Comme le réalisateur reste très fidèle à l'auteur, je ne vois pas l'intérêt de cette nouvelle adaptation . Sinon celle de retrouver la seule réussite à ce jour " Mission Cléopâtre" de Alain Chabat . Dans laquelle Edouard Baer était déjà parfait, comme ici avec tous ses collègues comédiens . Au moins , c'est déjà ça ...