Au terme du bilan qu’il a dressé de son action à la tête de la Fédération de l’Aisne du PS, Jean-Jacques Thomas en a profité pour défendre le bilan de François Hollande et de son Gouvernement. Sur la forme tout d’abord en s’interrogeant sur le sens du vote du 6 mai. « N’avons-nous pas souhaité un autre Président, moins omnipotent, plus conciliant, désireux d’obtenir autant que possible un compromis en donnant toute sa place au dialogue. Alors, poursuivit-il, pourquoi nous étonner d’avoir un Chef de l’Etat désireux de présider autrement ».
Sur le fond, le Premier Secrétaire fédéral interrogea également son auditoire pour savoir si l’élection de François Hollande allait, à elle seule, comme par magie, résoudre la crise syrienne, stopper la récession et réduire le chômage ? « Malgré ce contexte défavorable, continua-t-il, chacun peut aujourd’hui mesurer le chemin déjà parcouru ».
Et de citer la suppression de la « TVA sociale », la défiscalisation des heures supplémentaires, le plafonnement de la rémunération des dirigeants des entreprises publiques, l'encadrement des loyers privés, le retrait d'ici fin 2012 des forces combattantes françaises en Afghanistan, le retour de la retraite à soixante ans, l’augmentation de 2% du SMIC, l’approbation de la loi contre le harcèlement sexuel, la création de quinze zones de sécurité prioritaire. Sans oublier la contribution exceptionnelle à 75 % pour les revenus supérieurs à un million d’euros.
« Ce n’est quand même pas si mal en quelques mois, conclut Jean-Jacques Thomas, face à une opposition qui n’hésite jamais à mettre en cause la légitimité de la victoire socialiste, aux lobbies qui mobilisent l’opinion et les médias. Nous avons donc l’obligation de nous mobiliser pour défendre l’action gouvernementale et de rappeler que le changement prend (aussi) du temps ».