La Légende Gilles Simon : Thierry tue l’âne

Publié le 29 octobre 2012 par Levestiaire @levestiaire_net

« Aujourd’hui je n’ai envie d’entendre aucun autre discours que le mien. A un moment je sentirais si je suis bien comme ça ou s’il faut que je reprenne quelqu’un. Et dans ce cas, ce sera peut-être Thierry. » Le Vestiaire a enquêté pour comprendre comment Gilles Simon avait pu virer Tulasne comme une merde. Pourquoi il lui en voulait à ce point.


L’inavouable vérité prend racine à une époque où Tulasne avait des cheveux et sensiblement la même coupe de Simon. Il jouait d’ailleurs le jeu de Simon. Se replonger dans le tennis de la fin de années 80 n’est jamais chose facile, ni même souhaitable. On y fait de mauvaises rencontres, on en voit aussi, quand bien même l’INA présente quelque avantage. Nous sommes en 1980, Tulasne n’a que 17 ans quand il remporte son premier match à Roland. Des trois vérités suivantes, seules les deux dernières seront vérifiées : Bernard Boileau est joueur de tennis, belge et il abandonne au troisième set. Une grande performance suivie dès l’année 1981 d’une victoire contre Adriano Panatta et d’un premier huitième de finale. Tulasne n’a que dix-huit ans et l’avenir devant lui.

Ivan pas terrible

Le jeune champion présente l’avantage d’être attendu, par le public evidemment, mais aussi par Lendl, Hocevar, Wilander une fois, Wilander deux fois. Une branlée à chaque fois, jamais au-delà du 3e tour. Ca vous classe un jeune espoir de 22 ans. A ce sujet, le site de l’ATP est précis : 66e mondial en juin 1985. Vient alors l’année de gloire, celle que Simon connaîtra aussi en remportant trois fois Bucarest, Casablanca ou même Metz. 1986, année despotique. A Roland, Tulasne arrive 13e mondial. Cancelotti est 109e mais au bout de cinq sets, Tulasne s’en sort. En revanche, l’autre Panatta, Claudio, est deux fois plus fort : 219e. En cinq sets, cette fois ça passe pas. La suite, ce sont les branlées numéro 2 et 3 de Lendl (il n’y en aura que sept au total), et surtout le deuxième huitième de finale, en 89, contre Jay Berger, le genre de 34e mondial que Simon n’aimerait jamais trop lui non plus. Pour l’occasion, Tulasne s’était offert Mecir, soit le top 10 le moins connu de l’histoire. Il avait aussi collé aussi deux 6-0 à Fleurian mais ça n’a jamais rien garanti à personne. Sinon Pugh et Yzaga, un Péruvien, n’auraient pas été si forts en 90 et 91. Il était alors temps de passer au coaching avant qu’il ne soit trop tard.

Pendant ce temps-là, Simon a bien compris qu’il ne voulait plus des conseils de son serviteur. Mais en même temps, il n’a qu’un huitième à Roland.