Mise en plis

Par Balder

Des murs, des murs frimeurs.
Des trucs dans les cheveux, pour accrocher,
des calendriers.
Des gouttes à la bouche d'un scaphandrier bondissant, de croissant en croissant,
sur les vitrines des échoppes.
La main attrape une lueur au creux de l'autre,
une dimension rieuse aux exigences, délavées.
Des lignes faites pour glisser dessus.
Un bloc notes aux lèvres, des mots creusés par la soif froide,
celle de l'hiver, et ses glaçons de sel.
Dimanche matin, le type est entré dans ce marronnier urbain,
celui cerné d'un banc en rotonde.
Les chalands l'ont vu
eux aussi,
peu avant que ne s'ouvre,
l'écluse de papier peint.
Depuis la fenêtre est fermée,
à croire qu'entre les vrilles, ça dort
debout.
Bercé par le bruit des tramways, la mastication des sandwichs.
Grappes de nomades, gens trop pressés pour se dire
et par intervalle confondus,
la danse des trottoirs dans les ciseaux de la pluie.
Eau vivante,
accroissement des signes, rigueur aléatoire des vacations
homme marron,
étrave en piste sous le pont, en aval du remue ménage,
boites rouillées, chaises en plastique
ressorts photophores d'une oronge
diversion mescaline d'un clin d'oeil,
dans le lac d'une fenêtre
sur le pli granuleux,
où s'effritent les pas.

BALDER