Ma nouvelle flamme par Moritz Waldemeyer

Par 5000k

Vous le savez confusément : la lumière électrique, et dans une moindre mesure la lumière au gaz, ont été une révolution tant à la qualité de la l’éclairage. On s’en doute, rétorque goguenard Maurice, un lecteur de Laval. Alors pourquoi Maurice, continuez à ma place, ne vous gênez pas pour moi. Une révolution disais-je, car la lumière plus puissante, plus blanche, éblouissait – je vous ferai un jour un recueil de textes sur le sujet – était aussi fixe. Fixe donc moins vivante. On s’est attaché par mille moyens à retrouver cette lumière animée – littéralement douée d’une âme. Rappelez vous les ampoules fausses bougies, que l’on trouve dans le commerce, ou plus kitsch, la fausse bûche, dite « bûche électrique », que l’on met dans des cheminées qui ne marchent pas non plus. Un simulacre pour couvrir un autre simulacre… Le responsable d’un syndicat d’éclairage avança même l’hypothèse que la télévision était une sorte de lumière en mouvement à la portée de tous. Et je trouve que cette thèse est loin d’être idiote.

Pourquoi cette introduction liminaire ? Pour présenter « My new flame« , conçue par Moritz Waldemeyer notre héros pour Ingo Maurer. Ingo fait monter la jeune garde semble-t-il. De quoi s’agit donc t-il ? D’un luminaire qui reproduit la lumière mouvante d’une flamme, au moyen de deux panneaux composées de 136 LEDs chacun. ça n’a l’air de rien, mais c’est très compliqué à faire. Pour mieux narguer le passé, la lampe se présente sous la forme d’un magnifique totem année 80. Elle sera bientôt disponible en version de table, pour une prix qui vous obligera sans doute à hypothéquer votre maison. Vous vous réchaufferez auprès de cette chandelle high-tech, en fumant une cigarette électronique…


Ingo, Walter, vous m’en filez une, je vous donne ma bûche électrique en échange…

via Designboom