Il paraîtrait...

Publié le 04 novembre 2012 par Ericguillotte

- que, dès lundi, la ville de Strasbourg, soutenue par le ministère des Sports, en association avec 50 médecins, lance une initiative, inédite en France, remplacer les médicaments par de la pratique sportive. C’est beau ça ! Une idée neuve ! Ou presque. Une idée que bon nombre d’entre nous ont déjà empiriquement eue ou expérimentée en se bougeant régulièrement, sans même constater que s’ils n’étaient pas malades c’est parce qu’ils se bougeaient, justement. C’est une expérimentation dans la ville alsacienne. Les praticiens pourront prescrire sur ordonnance des activités physiques. Les patients atteints d’obésité, de tension artérielle ou de diabète se verront recommander des séances de natation, de marche nordique ou de course à pied. Ah oui ? Le bon sens près de chez nous ! Saperlipopette, personne n’y avait songé avant ! Ces pratiques seront encadrées par des éducateurs sportifs. Ah mince, si je puis dire, donc, finalement, ça réduira le taux de produits chimiques dans le corps mais pas le trou de la Sécu car il faudra bien rémunérer ces éducateurs-là. Dernier remède local proposé, ceux qui pensent choucroute ont mauvais esprit, le sport phare à Strasbourg, le cyclisme avec un abonnement pris en charge par la mairie sur prescription médicale pour utiliser les cycles en libre-service, les Vélhop. Donc augmentation des impôts locaux itou, j’imagine. Rares sont les bonnes idées gratuites. Ça s’appelle un transfert des compétences, non ? Ou du pognon, d’un endroit à un autre. Bon, si ça sauve des vies, ou au moins que ça en améliore, que ça fait songer à certains que l’activité est une solution, on aura fait avancer le débat. Les grands coups de lattes dans les portes ouvertes sont toujours nécessaires lorsque les esprits sont obtus !

- que de l'exercice physique a des effets bénéfiques sur le cerveau. Tiens, oups, je viens de retomber sur une étude, et me voilà en train de prolonger la réflexion sur le corps qui se meut, pour reprendre un échange verbal classique entre deux vaches voyant passer le train ! Le sport permettrait même une diminution du rétrécissement de la taille du cerveau. Ouh, là, il faut relire. Une diminution du rétrécissement, donc, un ralentissement de la régression. Alors, il faut faire, ça semble primordial. En même temps, il ne faudrait pas que ça le fasse grossir, je crains que la place impartie sous le crâne ne soit limitée. Et encore en même temps, ne nous privons jamais d’avoir plusieurs pensées simultanées, lorsqu’on écoute les sportifs de haut niveau, on n’a pas l’impression que…Mais si, oh, l’évidence me saute aux yeux. Ils pratiquent tous les jours, suivez-moi bien, au petit trot, si on en croit les chercheurs, leur cerveau pourrait même grossir si on prolonge leur théorie, donc, vous me suivez toujours, j’allonge la foulée, puisque les os crâniens sont une limite, leurs hémisphères se trouvent compactés, vous me suivez encore, on sprinte, d’où leurs difficultés notables à s’exprimer, à ces sportifs professionnels. La compression cérébrale, le mal de nos footballeurs notamment spécialement et tout particulièrement. Désormais, nous les regarderons avec un peu plus de bienveillance, je l’espère, avec l’indulgence qu’ils méritent ! Nous devons être cléments avec les comprimés du bulbe, voilà qui doit être dit. De légères poussées digitales sur les portes ouvertes sont toujours nécessaires lorsque les esprits sont étroits !

- que le maire de New York, Michael Bloomberg, a annoncé vendredi soir l'annulation du célèbre marathon de la ville, qui faisait l'objet d'une vive polémique, certains dénonçant un affront aux sinistrés de l'ouragan Sandy. Courir dans l’eau passait encore, mais prendre les chambres d’hôtel des sinistrés était considéré un peu limite, légèrement dérangeant, et pour quelques mauvais bougres un tantinet provocant. Et puis, il y avait ces histoires de groupes électrogènes utilisés pour l’épreuve alors que des sinistrés, toujours eux, les rabat-joies, n’ont plus de jus. Et puis aussi le souci de l’eau que les coureurs auraient bue alors que les sinistrés, vraiment trouble-fête, enfin, trouble-course, en manquent. Quelque 47.000 coureurs, qui s'étaient souvent entraînés intensément depuis des mois, vont devoir renoncer, et pour certains au rêve d’une vie, ayant payé leur billet d’avion, réservé leur séjour ! Sinistrés pour sinistrés, ils auraient pu assumer leur état, maudire les vents et la tempête, réclamer des efforts à la ville, au pays, organiser un téléthon, appeler les stars hollywoodiennes à la rescousse, mais laisser les coureurs courir, et même pourquoi pas courir avec eux pour se vider la tête et les artères. Il y en a qui ne font pas d’efforts ! Les grands coups de tête dans les portes closes sont toujours nécessaires lorsque les esprits sont tordus !