Au 31 décembre 2012 expirent les déductions fiscales sur l'Alternative Minimum Tax, ce qui augmenterait les impôts de 27 millions d'américains.
Par Pierre-Yves Saint-Onge, depuis Montréal, Québec.
Grâce à ce système, chaque contribuable doit payer le plus gros montant entre l’impôt régulier et l’AMT. Voici comment cela fonctionne: le contribuable (ou son comptable) calcule les impôts selon un formulaire 1040, ensuite il calcule les obligations sous l’AMT avec un formulaire 6251. Si le montant de l’AMT est plus grand, alors la différence s’ajoute au calcul final.
Dans le fond, l’AMT ne permet pas les déductions standard, les exemptions personnelles ou beaucoup de deductions directes, comme celles sur les impôts des états, les enfants à charges, les dépenses médicales, etc. Aussi certains revenus qui ne sont pas normalement imposables sont ajoutés pour calculer l’AMT. L’AMT n’est pas douce avec les contribuables – elle était une taxe de guerre.
Seulement 20,000 personnes étaient affectés en 1970, mais en 2011, ce nombre a augmenté à 4 millions. Durant cette période la population nationale a aumenté que de 55%. Clairement, aujourd’hui, l’AMT est beaucoup mieux connue qu’auparavant. Selon le Tax Policy Centre du Brookings Institute, plus de 31 millions de citoyens seront sujets à l’AMT en 2013. C’est un bond de 27 millions en un an.
Il y a deux raisons principales à cela: Premièrement, à l’instar de l’impôt régulier, l’AMT n’est pas indexée au coût de la vie. Deuxièmement, les « baisses d’impôts de George Bush » ont réduit les impôts réguliers, mais n’ont fait aucun changement permanent aux calculs de l’AMT. Le mot permanent est important: il y a plusieurs années, le Congrès passe des mesures temporaires pour contrer l’inflation qui aurait forcé des millions de contribuables à payer l’AMT. Mais celles-ci expirent le 31 Décembre 2012. Avec les déficits actuels, est-ce que le gouvernement pourra se passer de tous ces revenus, et saura-t-il agir à temps?
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