Datavisualisation, entre nouvelle forme de communication et inspiration artistique

Publié le 29 octobre 2012 par Digitives @digitives
A chaque instant sur le net, de nombreuses données sont collectées par votre navigateur, les sites sur lesquels vous vous rendez, etc. La collecte d'informations, leur traitement et leur revente à des fins commerciales ou marketing est une source de revenus non-négligeable pour de nombreuses plateformes, comme celles recueillies par les réseaux sociaux, qui permettent notamment de nous abreuver de publicités toujours plus ciblées. Mais il existe des finalités bien plus intéressantes que la simple insertion dans des bases de données ou le suivi des statistiques de visite d'un site. Et c'est là que la datavisualisation, ou visualisation des données, entre en scène.

Datavisualisation du hashtag digital natives sur twitter - réalisé avec DNoise


Plus facile et plus rapide à lire qu'un texte descriptif, plus impactante et plus immédiate, la datavisualisation correspond très bien au mode de consommation de l'information sur le web. Et quand on pense à la datavisualisation, cette science de la réprésentation des données sous forme visuelle, on pense souvent en premier lieu aux infographies. Véritable reine de l'information ces dernières années, surtout dans les domaines du blogging et du webjournalisme, l'infographie permet de présenter, simplifier, digérer tout type de données, de façon plus ou moins bien réussie. Tout ou presque peut être représenté sous forme d'infographie, et des outils et sites permettant de créer automatiquement ses propres infographies comme Visual.li ou Easel.li ont rapidement vu le jour. Il existe même une typo vous permettant de transformer vos données en diagrammes automatiquement dans InDesign :

Au delà de l'infographie, de nombreuses expérimentations artistiques ont vu le jour autour de la datavisualisation, qu'elles aient un but informatique ou simplement graphique. L'un des leviers de cette création graphique, c'est l'open data : la mise à disponibilité du grand public de données brutes, sans restriction, et avec la possibilité de les réutiliser à loisir. De belles inititatives ont vu le jour, comme l'initiation à la datavisualisation auprès d'élèves de CE2 et de CM1. Des artistes s'en sont également emparés, les ont agrégées, et nous livrent des démonstrations innovantes et hors du commun. Voici deux exemples qui ont attiré notre attention :
Les bijoux personnalisés Meshu :
La datavisualisation rencontre l'expérience personnalisée. Les designers de la marque Meshu, Rachel Binx et Sha Hwang, basés à San Francisco, vous proposent en effet de transformer vos informations géographiques en objets physiques. Et, en l'occurence, en bijoux. Le concept est simple : à l'aide de son interface graphique basée sur une carte, vous indiquez des coordonnées géographiques (ville, adresse, coordonnées GPS, etc.) qui vous tiennent à coeur (vos dernières vacances, les endroits où vous avez vécu, le chemin parcouru entre votre domicile et votre bureau, etc.), de choisir vous-même des points à relier sur la carte, ou bien vous connectez votre compte foursquare ou facebook.

 Le chemin parcouru forme un dessin qui servira de base au bijou que vous aurez choisi : pendentif, boucles d'oreille ou boutons de manchettes (compter de 70 à 150$). Vous avez ensuite le choix de la matière : bois, acrylique, nylon ou argent. Selon le matériau choisi, le bijou est réalisé en découpe laser ou en impression 3D. Vous obtenez ainsi un bijou personnalisé, avec une histoire à raconter !
L'expo du rapport financier de la banque L-Bank :
La banque allemande L-Bank a requis les services de l'agence de communication Jung von Matt (nous vous avions déjà présenté le travail de cette agence dans notre article consacré au Musée des objets obsolètes) afin de présenter de façon graphique son rapport financier annuel. Il en résulte une série de 8 oeuvres d'art (une par segment principal du rapport), représentant de manière concrète chiffres et pourcentages. Une forme de datavisualisation grandeur nature sous forme de parcours exposé dans une musée d'art contemporain. Comme ces 358 ballons noirs représentant les 358 000 tonnes de CO2 qui économisées chaque mois en 2011 par la banque (plus d'images dans leur galerie Behance) :

 Dans un monde où tout est désormais mesuré, chiffré, évalué, les possibilités offertes par la datavisualisation sont très nombreuses, tant dans les domaines du datajournalisme, de l'art, ou même de la communication d'entreprise ou institutionnelle. Face à l'abondance de données disponibles aux quatre coins de la toile, leur mise en scène graphique permet de les mettre à la portée de tous. Reste encore à éditorialiser, à les hiérarchiser, pour leur apporter du sens.

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