31ème journée: Quel bazar cette ligue 1!

Publié le 31 mars 2008 par Patrick

Finale de la coupe de la ligue oblige, le calendrier de cette 31ème journée de ligue 1 était quelque peu éparpillé. Ainsi, se sont disputés un match samedi après midi, cinq 24 heures plus tard, un dimanche soir, un lundi soir, un mercredi soir et un mercredi prochain! Pour s'y retrouver, merci qui? Merci Frédéric Thiriez! Mais passons cette vague polémique, et revenons au jeu. Il reste donc deux matchs à jouer à l'heure à laquelle cet article est écrit, et pas des moindres, puisque Lens et Paris, tous deux finalistes de la coupe de la ligue (remportée par le Psg si besoin est de le rappeler), jouent leur survie prochainement! Retour sur ce début de journée où 19 buts ont été inscrits.

Bordeaux - Nancy:

L'ouverture de ce 31ème opus du championnat de France se faisait à Chaban-DelmasBordeaux, 2ème, recevait Nancy, 3ème dans une rencontre alléchante. Une véritablement course à la ligue des champions, à défaut d'une course au Lyon, animait cette partie dans laquelle les Lorrains partaient le mieux. Bien en place, effectuant un pressing de tous les instants, les coéquipiers de Pygrennier ouvraient logiquement le score sur un coup de billard qui profitait finalement à Moncef Zerka, tout heureux de voir ce ballon terminer sa course au fond des filets de Ramé. Outre cette ouverture de la marque, on retenait aussi de cette première période la main bien chaude de Mr Poulat, arbitre de la rencontre, qui avait déjà sorti quatre "biscottes".


La seconde période allait tout changer! Tout d'abord, les girondins avaient changé de visage, et Cavenaghi égalisait rapidemment sur corner. Une minute plus tard, Brison recevait un second carton jaune, que nous qualifierons de sévère, et qui mettait ses coéquipiers dans une situation difficile. Mais Bordeaux n'arrivait pas à trouver la faille, et il fallait s'en remettre finalement à la malice, à défaut de dire la triche, d'un Johan Micoud bien triste sur le coup. En effet, l'ancien international français accrochait Malonga dans la surface de but nancéeine, sur un corner, et tombait en sa compagnie, provoquant un penalty imaginaire, et la colère des hommes de Pablo Correa. Le buteur maison argentin ne se faisait pas prier pour signer son doublé, et menait son équipe vers un succès contestable. Le calvaire des surprenants 3ème du championnat prenait fin quand Biancalani rejoignait lui aussi les vestiaires prématurément pour un second carton jaune, le 11ème de la rencontre! Quant on vous dit ne pas être étonné de pas pas voir d'arbitre français à l'Euro ...

Valenciennes - Lyon:

24 heures après la victoire de leur dauphin, revenus ainsi à 6 points, les lyonnais se déplaçaient dans le Nord, solidaire comme jamais de leur voisin lensois, à la suite de la fameuse affaire de la banderole. Mais l'essentiel se trouvait sur le terrain, et on se souvient qu'Alain Perrin avait déclaré après le match face à Paris que quatre victoires pourraient assurer le sacre de son équipe, le septième consécutif. Il n'en reste donc que trois! Car même sans Benzema, superstar de ce championnat, les gones se sont imposés à Nungesser, là où Bordeaux avait été mis à mal la semaine passée (défaite 3-1 des marines et blancs). Un succès qui s'est rapidemment construit, puisque c'est l'homme du moment, Keita, qui ouvrait le score dès la 8ème minute de jeu, mettant les siens sur les rails d'une victoire promise avant même le coup d'envoi. Mais les hommes d'Antoine Kambouaré, qui sera exclu pour un motif assez contestable (discussion houleuse avec le 4ème arbitre), ne se laissaient pas abattre, et sur un corner, Eric Chelle sautait plus haut que son coéquipier Ouaddou et égalisait d'une tête rageuse. La fin de la première période laissait présager de belles choses pour la suite tellement l'envie de jouer des 22 acteurs était présente et palpable. La deuxième mi temps justement, n'apportait pas les promesses de sa sœur ainée, le milieu de terrain était cadenassé et les occasions n'étaient pas légion. Mais comme souvent dans ce genre de rencontre, les lyonnais allaient encore faire la différence, à une demi heure du terme, par Govou qui prouvait que sa place à l'Euro ne serait, pour une fois, pas usurpée. Coupet s'employait à sortir les quelques dernières offensives des rouges, et Lyon s'approchait encore et toujours de son trophée préféré: le championnat!


Lorient - Marseille:

Un championnat que Marseille n'a plus gagné depuis 15 ans, mais qui pourrait lui revenir d'ici quelques courtes années si les olympiens continuent de garder le rythme qu'ils affichent depuis le début des matchs retour. Après un coup d'arrêt à domicile face à Sochaux (défaite 1-0), les hommes d'Eric Gerets étaient venus en mission commando du côté du Moustoir, puisque l'entraineur belge avait poussé une belle gueulante dans la semaine, descendant certains joueurs, leur reprochant un manque d'allant et de combativité à l'entrainement. Ainsi, certains habitués au banc tel que M'Bami, Akalé ou encore Zenden étaient cette fois-ci titularisés, tandis que Givet évoluait côté gauche pour palier l'absence de Taiwo, rentré tard de son match avec le Nigéria, et remplaçant en début de rencontre. Mais le nigérian allait vite entrer sur le pelouse pour suppléer la blessure de l'ancien monegasque suite à un petit choc. Les marseillais étaient alors pris dans l'étau d'une équipe lorientaise qui jouait bien au ballon, et sur une balle en profondeur, Le Pen prenait de vitesse Cana qui accrochait l'ancien strasbourgeois du bras, provoquant le coup de sifflet du jeune Mr Gautier. Au vue des images, ce penalty semblait logique, et Mandanda était impuissant sur la frappe de Saifi. Mais le portier olympiens avait réalisé juste auparavent l'une des parades de l'année, un peu à l'image de Banks face à Pelé en 1970, pour les adeptes de l'Histoire du football. En seconde période, Cissé faisait son apparition pour apporter sa vitesse à l'attaque marseillaise, mais c'est un autre ancien auxerrois, Akalé, qui toute en puissance, allait égaliser en profitant d'un bon ballon de M'Bami. Le match devenait alors un peu fou, et on assistait à de l'attaque défense, mais malheureusement pour les sudistes, Cissé prouvait sa triste capacité à être maladroit en ratant deux franches occasions. Il fallait attendre les dix dernières minutes pour voir Niang, de la tête, délivrer toute une région, car il ne faut pas s'y tromper, ce but peut valoir de l'or. En effet, avec ce succès, Marseille revient à trois petits points de Nancy...


Les autres rencontres:

Finalement, le grand perdant de ce début de 31ème journée est le Psg. 18ème avant le début du week end, le club de la capitale est désormais avant dernier et à deux points de la zone de flottaison. Et encore, le club cher au président Cayzac pourrait se voir retirer un point pour, désolé d'en parler encore une fois, cette fameuse banderole déployée lors de la finale de la coupe de la Ligue. Si le club trentenaire est si mal en point, c'est que les autres mal classés, Sochaux, Toulouse et Auxerre ont gagné. Caen a lui ramené un nul de son déplacement au Mans tandis que seul Monaco a été défait, même si les joueurs de la principauté sont moins en dangers que les équipes citées au préalable. Des monegasques qui ont subit la loi des rennais, en pleine réussite depuis quelques semaines, et qui grappillent des places à chaque journée. On croirait presque revivre la fin de saison dernière des bretons qui avaient alignés huit victoires de rang pour échouer au pied du podium. Lundi soir, ils sont repartis du rocher avec trois points obtenus grâce à Pagis à la 93ème minute. Auparavant, deux buts sur corner, de Hansson d'abord, et de Sambou ensuite, avaient apportés un score nul logique. Un coup franc de Néné contré par une main volontaire d'un rennais aurait même pu (du) premettre à Monaco d'obtenir un penalty. L'arbitre en a décidé autrement, et les hommes de Ricardo restent sous pression. Une situation dont est en train de se dépettrer totalement Sochaux, qui s'est défait de Nice dans les derniers minutes, profitant d'un chef d'œuvre de Pitau. L'ancien aiglon réalisait ainsi une reprise de volée avec avoir éliminé deux adversaires sur un coup du sombrero. Tout simplement magnifique! Malheureusement, ce match était encore terni par une erreur d'arbitrage et l'oubli d'un penalty évident sur Koné, quelques minutes avec que Pitau n'exprime son génie. De son côté, Toulouse s'est imposé à Metz, chez la lanterne rouge, en toute fin de match. Après 80 minutes bien compliqués pour les hommes d'Eli Baup, c'est le talentueux Achile Emana qui ouvrait le score, sur une position de hors jeu (tiens tiens, les arbitres sont partout!) avant de doubler la mise sur un but plein de sang froid. Les joueurs de la ville rose obtiennent ainsi leur première victoire en 2008, et peuvent voir l'avenir d'un œil peut-être moins inquiet.

Une autre victoire à l'extérieur, sur le même score, permettaient aux hommes de Jean Fernandez et à Auxerre de souffler un peu dans leur sprint vers un maintien le plus rapide possible. Au cours d'un match plus ou moins maitrisé, où la première période fut un hold up parfait au vu du score, les bourguignons ont montré qu'ils avaient les vertus mentales, physiques et techniques pour se sauver sans de réels problèmes. Ainsi, juste avant le repos, alors que les lillois ont dominé durant 40 minutes, c'est Oliech qui ouvrait le score d'une belle frappe des vingt mètres, prouvant ainsi aux défenseurs nordistes que la relance dans l'axe n'est jamais une bonne idée. En seconde période, Niculae détruisait rapidemment les derniers espoirs des hommes de Claude Puel en doublant la mise. Une victoire finalement méritée, et un coup d'arrêt pour Lille, 7ème avant la rencontre. Enfin, retenons le match nul entre Caen et Le Mans au stade Léon-Bollée. Tout se jouait en première période dans cette rencontre du milieu de tableau, puisque Gouffran ouvrait le score au quart d'heure de jeu, concluant une action confuse d'une frappe fort sous la barre. Mais les Sartois ne s'en laissaient pas compter, et Basa égalisait à la demi heure de jeu après avoir éliminé Planté d'un dribble digne d'un grand attaquant. Le défenseur serbe permettait à son club de prendre un bon, et le partage des points étaient finalement logique, et pouvait satisfaire tout le monde.