OGM : Gilles-Eric Séralini, comique ou scientifique?

Publié le 05 novembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Après son étude sur les OGM complètement discréditée par l'ensemble de la communauté scientifique, Gilles-Eric Séralini se lancerait-il dans une carrière de comique?

Par Anton Suwalki.

Les OGM des poisons? L'étude n'a fait long feu...

Alors que l’étude de Séralini et al. Sur le nourrissage de rats au maïs NK 603 a été totalement discréditée, comme le reste de son œuvre, l’intéressé persiste et signe, dans des termes qui fleurent bon la pseudoscience et que nous analyserons dans un ultime article.

En attendant de ruiner une fois pour toutes cette étude qui n’aurait jamais dû être publiée dans une revue scientifique de bonne tenue comme c’est le cas de Food and Chemical Toxicology, jetons juste un œil sur le mode de défense choisi par le gourou du CRIIGEN face à une critique quasi-unanime : celle-ci compterait pour du beurre, tandis que seule compterait la publication (curieusement acceptée, pour des raisons que l’on cherche encore à analyser) dans une revue à comité de lecture.

Or, Food and Chemical Toxicology est une bonne revue scientifique. Est-ce pour autant suffisant pour créditer tout article de cette revue ayant passé le filtre de la revue par les pairs ? C’est oublier que des revues autrement prestigieuses, à commencer par la plus prestigieuse d’entre elles, Nature, ont dû retirer des articles qui avaient passé le filtre du « peer-reviewed ».

Un fait évidemment ignoré par Gilles-Eric Séralini et comparses, qui préfèrent mettre en avant un argument d’autorité : « Dans le domaine de la toxicologie alimentaire, Food and Chemical Toxicology est sans aucun doute la revue la plus réputée au monde. Son comité de lecture a étudié quatre mois durant notre étude et pris soin de nous demander des analyses complémentaires avant d'accepter de la publier  » (Tous cobayes, Flammarion, 256 p., 19,90 euros).

Impossible au passage, pour Gilles-Eric Séralini, d’oublier les possibles retours commerciaux d’une étude parue dans la revue « la plus réputée au monde  [dans le]domaine de la toxicologie alimentaire ». Mais au fait….le même individu qui se réclame de la meilleure revue mondiale en toxicologie, n’avait pas de mots assez durs, il y a moins d’un an, pour qualifier une étude parue dans la même revue, au point d’accuser celle-ci de créer  une génération d'étudiants "écoeurés de science".

Depuis, cette revue nullissime, selon Gilles-Eric Séralini lui-même, est devenue la revue toxicologique  « la plus réputée » au monde, sans doute par le simple fait qu’elle ait publié le torchon du CRIIGEN. GES a sans doute manqué sa vocation : c’est un scientifique raté, mais c’est un comique irrésistible.

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