Mission to Mars

Publié le 08 novembre 2012 par Olivier Walmacq

2020. Une exploration de la NASA sur Mars tourne au vinaigre et une équipe part à sa recherche...

La critique très space de Borat

La Planète Rouge a toujours fasciné le monde, que ce soit dans l'imaginaire ou le cinéma. Encore aujourd'hui, la NASA a envoyé un robot pour nous montrer des images de cette planète si mystérieuse. Par ailleurs, jusqu'à maintenant, on ne retiendra probablement que Total Recall de Paul Verhoeven comme vision intéressante. Pourtant ce n'est pas faute de voir des films sur le sujet, le dernier en date étant bien évidemment le moyen John Carter. Mais à l'aube de l'an 2000, Disney et Warner sortent les grands moyens avec deux films se situant sur Mars. Autant dire qu'aucun n'a été une réussite et on engendrait un bon lot de moqueries. N'ayant pas encore vu Planète rouge avec Val Kilmer (dont les quelques extraits avec le robots de service sont assez détonnants de nullité), intéressons nous à Mission to Mars de Brian De Palma. Pour le cinéaste, c'est l'occasion de s'attaquer à la science-fiction, lui que l'on connait pour ses thrillers pervers et ses polars. Disney lui propose d'adapter une de ses attractions, anecdote que l'on connaît peu souvent et cela bien avant Pirates des Caraïbes ou Le manoir hanté. Le film rentrera légèrement dans ses frais mais ses recettes aux States seront assez décevantes.

Au casting, De Palma n'y va pas par quatre chemins: Gary Sinise, Don Cheadle, Connie Nielsen (qui explosera la même année dans Gladiator), Jerry O'Connell et Armin Mueller Stahl. En regardant le film en entier, on ne peut évidemment qu'être déçu devant aussi piètre spectacle. On est même pas étonné du Razzie Award obtenu par le cinéaste, tant il s'agit d'un de ses plus mauvais films (Le Dahlia Noir étant probablement inégalable tant sur la plan de la déception que de la nullité du film en question). Ce qui frappe en premier c'est qu'un réalisateur aussi porté sur le visuel (on ne dira jamais assez de bien sur la beauté de ses plan-séquences) se casse la figure au niveau des décors spatiaux. Contrairement à 2001 (qui ne date pas d'hier, c'est dire son impact encore considérable sur le Cinéma actuel) ou même plus récemment Sunshine, on n'a pas vraiment l'impression de se retrouver dans l'Espace mais devant un fond vert. ça ne fait pas naturel et c'est assez beauf à voir. On se croirait presque dans l'attraction Disney initial, sauf que au moins il se passe quelque chose dedans. Même au niveau de la crédibilité scientifique, le réalisateur est complètement à côté.

Mais quelle idée de mettre des lumières dans les casques franchement?! En effet, les techniciens ont mis des lumières dans les casques pour montrer les visages des acteurs. Or, ça ne fait qu'ampirer le rendu visuel, puisqu'on croirait que les visages ont été rajouté par ordinateur! On ne peut pas vraiment le prouver compte tenu qu'il y a un grand nombre de plans de ce genre, mais bon... (Attention spoilers) Ensuite, il y a l'alien, à peine digne d'un vieux jeu-vidéo de la Playstation! N'oublions pas ce vulgaire effet 3D dans l'Espace où Connie Nielsen essaye de secourir Tim Robbins! Quand je vous dis qu'on vire en plein n'importe quoi. Ensuite, De Palma n'évite jamais de passer par l'étape 2001. Ainsi, son discours final n'étonne même plus vu qu'il date des années 60. Pire le passage de l'obélisque s'avère assez fastidieux et pas très crédible. (fin des spoilers) De Palma n'est pas non plus aidé par ses acteurs. Sinise et Cheadle font le service minimum de première et Robbins cabotinne comme pas possible et ne fait que roucouler avec Nielsen. Après, Mission to Mars se regarde encore mais le film est tellement inintéressant que vous zapperez probablement assez rapidement et le film est terriblement vain. La musique, pourtant signée Ennio Morricone, s'avère particulièrement pesante et complètement à côté de la plaque. Comme quoi, on peut être grand et tomber bien bas.

Un petit navet très souvent ridicule et un peu trop inspiré par Stanley Kubrick.

Note: 7/20

Note naveteuse: 14/20