Motorama – Calendar

Publié le 08 novembre 2012 par Pinkfrenetik @pinkfrenetik

Et voilà. On te parle d’un groupe dont tu n’as jamais entendu le nom. Tu le prends au départ pour un club de moto, ou mieux, un festival de musique Toulonnais. Tu apprends que ce groupe est Russe (sic). Quoi qu’en pleine période Pussy Riot, les groupes de musique ont l’air de se lâcher ^^

Tu décides de mettre ton casque sur tes oreilles, et d’appuyer sur play. Impossible de rester le visage maussade dès que les premières notes du titre Image retentissent. D’ailleurs, le premier réflexe est de vérifier si tu n’as pas plutôt lancé un titre de Beach Fossils ou de Craft Spells, tant la mélodie semble similaire ; les guitares ont la même fougue que les groupes du label Captured Tracks.

Et là, au bout de 30 secondes, une voix apparaît. Surpris, tu la découvre assez grave, presque fantomatique. Elle contraste avec cette mélodie légère, mieux, elle l’a sublime.

Sur le titre White Light, la mélodie est plus aérienne, alors que la voix, elle, est passée d’un ton en dessous. On pense tout de suite à celle du chanteur de Dial M for Murder!, jeune duo venu du froid, de Suède précisément.

To The South est le premier extrait de l’album que l’on voit égayer les blogs et sites musicaux ces derniers temps. En tout bon single qui se respecte, celui-ci a droit à son clip.

Aline, ce groupe Français qui lui aussi balance ces mélodies enjouées à la France depuis quelques mois, a révélé ce groupe au grand jour dans le numéro de septembre du MagicRPM. Le chanteur Romain Guéret décrit l’album piste par piste, le comparant à un grand bol d’air frais. Comme une journée entière à courir entouré de paysages froids, au milieu de rivières et de bois teintés de couleurs pâles.

Calendar n’est pas le premier album de ce groupe russe. Il fait suite à Alps, sorti en 2010 et à plein d’autres singles envoyés à droite à gauche. Les pochettes de leur singles sont jolies, et évoquent la cohérence graphique que peuvent avoir celles de The Radio Dept. ou encore Belle & Sebastian.

Vers la fin de l’album, les titres s’étirent un peu plus sur la longueur, offrant des paysages sonores à pertes de vue. Le dernier morceau, During This Yearte fait tourner la tête avec ses accélérations pendant près de 5 minutes. Avec cet album, on baigne évidemment dans la coldwave, allant flirter avec les voix de Ian Curtis, leader de Joy Division, et des ambiances proches d’Interpol.

Et voilà, cet album ne te lâche plus d’une oreille.

PS : l’album parait le petit label Français Talitres. Cocorico !