Peu coûteuse, végétale donc à longue durée de conservation et résistante aux différents modes de cuisson, l'huile de palme est devenue un ingrédient de base de l'industrie agro-alimentaire. On la trouve essentiellement en biscuiterie, pâtisserie, viennoiserie, chips, dans la margarine et dans le Nutella –à raison de 10% de la composition du produit- qui a déjà donné son nom à cette nouvelle taxe évoquée comme « l'amendement Nutella ». C'est un acide gras saturé, donc facteur de nombreux troubles et maladies cardio-vasculaires.
Dans un avis de 2010, l'AFSSA (Anses) a estimé que les acides gras saturés sont consommés en excès par la population française (16 % des apports énergétiques en moyenne alors que l'apport nutritionnel conseillé est inférieur à 12 %). Prenant en compte leur caractère athérogène, l'Afssa a donc fixé les apports énergétiques quotidiens à ne pas dépassersoit 8% les apports énergétiques (AE) pour ce sous-groupe d'acides gras saturés « acides laurique, myristique et palmitique ». Depuis, certains industriels de l'agro-alimentaire se sont déjà engagés, depuis la publication de l'avis de l'Afssa à supprimer l'huile de palme de la composition de leurs produits.
Cette nouvelle taxe pourrait donc rapporter 40 millions d'euros supplémentaires à la Sécurité sociale. Aujourd'hui, la taxe est de 98,74 euros la tonne d'huile de palme et la France en consomme près de 130.000 tonnes par an.
Source: Sénat, AFSSA (ANSES) Réévaluation des ANC en lipides : ni trop, ni trop peu (Visuel © Mee Ting - Fotolia.com)