Arrow – Episode 1.05

Publié le 10 novembre 2012 par Speedu

Damaged

Saison 1, Episode 5 sur 22
Diffusion vo: The CW – 7 novembre 2012

Oliver doit réussir à prouver sa fausse innocence, l’occasion pour lui d’attendrir les Lance avec les récits de ces cicatrices …

Arrow continue d’enchainer des épisodes où les idées sont là, mais où les scénaristes ne vont pas jusqu’au bout du truc. On en a encore la preuve flagrante cette semaine avec Diggle le sidekick. Il s’est engagé pour ne pas être un sidekick. Il a le potentiel pour être un vrai partenaire et surtout, la conscience qu’Oliver n’a pas/plus. Mais là, il se contente de dire « oh mais » et d’y aller quand même avant de disparaitre totalement de l’épisode. A quoi cela sert qu’i lsache si ce n’est pas pour amener de bonnes interrogations ou remises en question d’Oliver et de l’aider vraiment dans ses enquêtes ? Là, il n’est qu’un moyen scénaristique d’appuyer une énième fois sur le fait que Oliver place la mission avant tout, et que tous ne sont que des moyens pour parvenir à remplir la mission.

On voit bien ce coté-là d’Oliver au travers de Diggle: il était inclus dans son plan pour détourner l’attention et devancer le fait que quelqu’un allait faire le rapprochement entre le retour d’Oliver et l’apparition du justicier. Dès lors, Diggle n’est plus qu’un outil quelconque de ce plan, tout comme Laurel et son papounet que Oliver utilise là aussi en se jouant d’eux, de leur conscience/culpabilité, et de leur implication émotionelle. Du coup, tout l’ensemble des Lance, DIggle et l’arrestation ne servent plus qu’à une chose: nous asséner une nouvelle fois que Oliver a changé et qu’il est ultra déterminé à tout faire et se servir de tous pour remplir la mission. On le savait déjà, et cet épisode ne fait que répéter cet élément à nouveau, sans vraiment apporter grand chose d’autre.

Pire, je trouve que cela nuit finalement à Laurel dont je n’arrive toujours pas à saisir sa position par rapport à Oliver. Elle lui en veut ? Elle l’aime lagré tout ? J’ai l’impression qu’elle change trop de position par rapport à Olivier et cela, au sein même de l’épisode, comme elle l’avait fait la semaine passé avec la prison. Alors certes, ils sont fait pour être ensemble à terme, mais il n’empèche que cela peut être mieux fait que cela et surtout, il faudrait donner une existence indépendante à Laurel. Là, depuis le début de la série, elle n’existe qu’au travers d’Oliver et/ou de Arrow. Tous ses faits et gestes sont dictés par un besoin du playboy milliardaire. Elle est finalement un peu comme tous les autres: elle est présente et attend que Oliver ou Arrow ait besoin d’elle pour faire avancer sa quête / le scénario.

Et c’est pour cela que les « parents » passent beaucoup mieux le cap de cet épisode. Ils existent par eux-même et tout ce qui tourne autour du bateau, de la relation de couple de Moira et son mari ainsi que les rapports avec le gars joué par Barrowman sont bien plus intéressants, même si ils sont très clichés pour le moment. Moira s’affirme comme complexe au travers des trois visages qu’elle montre: celui envers son fils, celui envers son mari et celui envers son partenaire de la mystérieuse organisation.

Enfin, il reste la partie flashback qui là encore n’est qu’un outil pour justifier les actions du présent Tout le plan du présent repose sur sa capacité à mentir et tromper le détecteur de mensonges, chose qu’il a appris lors de sa capture sur l’île. Mais bon, j’ai du mal là encore à totalement accrocher à son obstination à ne rien dire. Le barbu n’est personne pour lui encore. Il n’a aucune raison de résister aussi longtemps à la torture pour cet inconnu. Certes, il lui a appris à se nourrir mais c’est quand même le gars qui lui a tiré une flèche en pleine poitrine avant de le sauver puis qui a refusé de lui parler en anglais. Donc je bloque un peu sur ce silence. Mais à part ce détail, l’ensemble reste intéressant à suivre, avec le bon combat entre le sensei et Deathstroke le mercenaire.

Bref, 7/10

L’épisode se laisse suivre et l’idée derrière est bonne. Mais encore une fois, la série peine à exploiter sa galerie de personnages, ceux-ci n’étant qu’un moyen/outil au mieux (Diggle, Laurel), transparents au pire (Thea, le pote). Il faut vraiment les faire enfin exister par eux-même, qu’ils obtiennent un peu d’épaisseur, comme cela se passe dans cet épisode avec les « parents ».