3 endroits que j’aime à Phnom Penh, Cambodge

Publié le 11 novembre 2012 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Voyage au Cambodge – Phnom Penh : ceci est ma participation au concours « 3 secrets de ma ville préférée » organisé par tripwolf et Wimdu.fr.

J’aime Phnom Penh. Il y a une ambiance, un détachement, un calme dans cette ville que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Calme, vous avez dit calme ? Oui, j’ai dit calme. Ceux qui lisent ce blog savent ce que je veux dire : le Cambodge en général et Phnom Penh en particulier vivent dans un chaos permanent, quelque chose de désorganisé qui fonctionne parfaitement. Le tout dans un sourire et une décontraction étonnants.

Il y a dans cette ville beaucoup de choses à voir. Qu’il soit touriste ou expatrié, le visiteur en voyage au Cambodge pour plus ou moins longtemps remarquera au premier contact, dès la sortie de l’avion avant même de prendre ses bagages, cette atmosphère si particulière.

Le concours organisé par tripwolf et Windu.fr, que j’ai connu grâce à Instinct-voyageur.fr, demande trois lieux d’une ville que l’on aime. Comment résumer Phnom Penh à trois lieux ? Voici donc une sélection très‌ sélective de trois endroits que j’aime particulièrement. N’hésitez pas à y ajouter vos lieux à vous dans les commentaires, on partage !

Le quai à 6 heures

6 heures, c’est l’heure du lever du soleil sur la ville et sur le Tonlé Sap. C’est l’heure où j’adore sortir, pas trop chaud, la relative humidité de la rivière est là, personne ou presque sur le quai Sisowath (autrement appelé Riverside).

6 heures, c’est aussi l’heure de petites dames de Phnom Penh. Après l’excitation hors du commun du quartier durant la nuit, les derniers enfants des rues partis vendre leurs canettes et bouteilles et les chuteurs de tuk tuk et de moto dormant encore sur leur engin, les petites dames de Phnom Penh arrivent pour une heure de TaĂŻ Chi et de Qi Cong. 6 heures, des petits groupes se massent sur le bord de la rivière et commencent avec grâce et lenteur leurs exercices matinaux.

6 heures sur Riverside, Phnom Penh

Participer à ces exercices est une expérience rare : vous comprenez que l’énergie circule partout dans votre corps et vous êtes bien.

Sauf quand il pleut.

Le vieux marché et son labyrinthe

Autre heure, autre lieu, non loin du Quai Sisowath, mes pas m’emmènent à Psar Chas, le Vieux Marché. C’est mon marché préféré : le plus authentique et exotique, à taille humaine, très agité dès le lever du jour jusque tard dans la nuit.

Psar Chas, le vieux marché de Phnom Penh

Alors que la grande majorité des touristes font le tour du marché en admirant la rôtisserie et les marchands de darin, je m’engage dans une petite voie sombre et pénètre dans l’antre du commerce de proximité. Psar Chas est une ville dans la ville ; plusieurs kilomètres de chemins, à l’intérieur, vous emmènent dans des petits « quartiers » : les couturiers avec leurs centaines de machines à coudre, les coiffeuses (et l’on se demande sir les coiffées pourront sortir de ce labyrinthe sans sacrifier leur chignon à paillettes), les cantines innombrables pas toujours appétissantes mais tellement joyeuses, les incontournables kramas de toutes les couleurs, les chaussures qui sentent la Chine, les pyjamas roses‌ Tout est là, dans ce dédale incroyable, sous ce plafond ne dépassant pas les 1,7m, tout est là, dans cette joie et cette décontraction, loin, si loin de l’agitation de la rue.

Koh Dach

Voilà que mon motodop a décidé de m’emmener dans un endroit que je ne connais pas. C’était le deal : tu m’emmènes dans un endroit où seul les Cambodgiens vont. Pour une demande comme çà, rien n’est moins sĂťr ! Qui ne tente rien n’a rien, et le Cambodge est un pays d’expérimentation.

Nous voici donc traversant le Pont Japonais, tout droit, route de terre, puis arrivée au bord du Mékong ; à droite puis premier pont à gauche. Sur l’île à gauche, encore quelques kilomètres, un petit passage dollar et nous voici, au bout de l’ile de la soie.

Entre temps, des tisseurs travaillent la soie sur leur métiers archaĂŻques, à la main. Leurs commanditaires sont une coopérative, une ONG, une société. Ils gagnent peu mais sont si fiers de montrer leur savoir faire à un barang.

Koh Dach, l’Ile de la Soie

Qu’y-a-t-il donc au bout de cette île perdue sur le Mékong ? Une plage, des paillotes dans l’eau et des enfants qui jouent. Arrivé là, vous ne pouvez faire autre chose que de louer une de ces constructions en palme, un hamac et attendre, regarder, sourire, écouter, discuter, puis manger ce que cette vielle dame vous approte : un peu de poulet grillé avec du riz, du stick rice dans une feuille de bananier et une bière. Le week end, l’endroit est totalement inaccessible, comme d’ailleurs le Baray Occidental à Angkor, où vous retrouvez le même type de construction.

Rien ne semble organisé, et pourtant à aucun moment vous ne vous sentez étranger à cette ambiance, vous trouvez vite vos points de repère et vous rendez compte qu’un sourire vaut mieux que mille mots.