Critiques Séries : No Limit. Saison 1. Pilot (France).

Publié le 15 novembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

No Limit // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilote (Partie 1 et 2).


No Limit marque les premiers pas de Luc Besson dans le monde de la télévision. Co-créée par le grand producteur français, cette toute nouvelle série avait de l'ambition et avait surtout fait des promesses. J'ai été assez déçu car je m'attendais à une série avec énormément d'action et accessoirement quelques bonnes petites répliques drôles et efficaces. Sur ces deux points, il n'y en a qu'un seul qui fait mouche et si l'on peut dire honneur à Luc Besson : l'humour. Le personnage de Juliette Lambert est particulièrement bon et surpasse même Vincent Libérati, le héros. Ce que j'ai bien apprécié durant ces deux épisodes c'est que l'on passe un agréable moment sans trop de prise de tête et ce malgré les grosses longueurs. Dès que No Limit tente de passer au registre des émotions, tout sonne malheureusement faux et c'est dommage car il y a pas mal de scènes de ce genre là. No Limit pèche cependant du côté de la réalisation, beaucoup trop proche de ce que peut faire TF1 de manière générale. Didier LePêcheur n'a donc pas réalisé un travail détonnant.
Un agent, leader d'un groupe d'intervention des services secrets, est atteint d'un cancer. Il accepte de remplir des missions périlleuses contre un traitement novateur.
L'histoire de No Limit manque de sel au départ. Le côté cancéreux est assez nul et n'offre à l'épisode qu'une base de départ, ni plus ni moins. Ensuite la série devient alors une série d'action d'un côté, mais une série policière sur les bords de l'autre via le personnage de Juliette. Les deux univers sont très différents. D'un côté le personnage incarné par Vincent Elbaz pompe un peu de tout ici et là (notamment une ligne de dialogue de Mission Impossible au début de l'épisode). Vincent Elbaz se débrouille plutôt bien, surtout quand l'on sait qu'il est celui qui a exécuté ses cascades et qu'en plus de ça, il ne savait pas en faire avant le tournage. L'acteur s'impose donc plutôt bien mais c'est aussi grâce à son côté plus familial. Ses interactions avec sa fille sont amusantes la plupart du temps et restent un gimmick de la série. Je peux cependant déplorer qu'il soit surexploité durant ces deux épisodes mais ce n'est pas le plus grave. Pendant ce temps, Juliette a elle aussi son gimmick : elle a des allergies. Sauf que c'est très ridicule de ce côté là.
J'ai trouvé que cela enlevait au personnage son intérêt. Pourtant elle est drôle de manière global. No Limit a donc ses limites. On peut également parler du problème du cas de la semaine. J'ai peur que cela devienne trop classique et redondant à la longue. La série pourrait très bien changer le schéma chaque semaine mais j'espère que cela sera le cas. Du côté de Lola, on a donc une histoire très inspirée de ce qui pouvait arriver à Kim Bauer dans 24. Au final, de ces deux épisodes ressort une série agréable. Malgré les grosses ficelles très tirées pour ce qui est de l'intrigue de la semaine, j'ai beaucoup aimé le reste. Notamment l'humour simple, facile mais très efficace. Les répliques très françaises font mouches. Sans compter sur Elbaz qui est globalement une bonne idée de casting que je n'attendais pas du tout surtout que généralement, je trouve l'acteur assez niais (je me souviens du film supplice "Tel Père, Telle Fille"… Maintenant il ne reste plus qu'à voir si la série peut tenir la route sur six épisodes...
Note : 5.5/10. En bref, sans pour autant être un chef d'oeuvre, No Limit parvient à être une série divertissante, drôle et facile à suivre. Et ce, malgré les ficelles et quelques longueurs, nous sommes en face du 24 à la française.