Une mouette rieuse à l’Université de Strasbourg

Publié le 16 novembre 2012 par Scienceblog
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ne mouette survole a nouvelle université, propose des pistes de questionnement ma fois pertinentes vues du coté des personnels BIATSS (Bibliothécaires, Ingénieurs, Administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé). Je la mets en vision publique, arce que, peu où prou, ces questions se retrouvent dans toutes les Universités, et devraient même s’ouvrir à d’autres lieux démocratiques. Ne voici la citation in extenso, telle qu’elle nous a été communiquée (nous, c’est à dire les personnels enseignants de l’Université de Strasbourg).

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La mouette rieuse N°2

Des incidents, indépendants de notre volonté, ont retardé la publication de ce numéro, nous présentons nos excuses à nos abonnés et la mouette rieuse, solidarité animale oblige tient à exprimer son soutien au nounours maltraité de toutes parts.

Puisqu’il est beaucoup question de démocratie universitaire pendant cette campagne qu’il nous soit permis d’apporter notre réflexion.

L’Université fonctionne selon un modèle de démocratie aménagée : un homme-une voix, certes, mais chacune n’a pas le même poids. En effet, presque 3000 BIATSS ne seront représentés que par trois élus. Dure est la loi mais c’est la loi !!!

Cependant dans tout système démocratique, la problématique du cumul des mandats est posée. Les incompatibilités sont fixées par la loi, en dehors de cette hypothèse tout encadrement relève de l’auto-restriction. Le cumul des mandats n’est peut être pas opportun pour le débat au sein de l’Université, il s’agit d’un rétrécissement numérique de la base démocratique. Mais aussi il est vraisemblable qu’une personne titulaire de plusieurs mandats, au sein des différents organes de l’université, aura une approche univoque sur les dossiers. Ce qui est manifestement un appauvrissement du débat, d’autant plus si les dossiers sont appréhendés au vu de directives nationales extérieures. Une utile réflexion pourrait être également menée sur le renouvellement des mandats dans le temps.

Après ces idées farfelues deux propositions concrètes

1) La procédure du dialogue de gestion ,

Très chronophage, elle est certainement un outil utile dans les grands services et plus encore dans les composantes dotées de laboratoires de recherche permettant de trouver un point d’équilibre entre la stratégie de développement (de recherche, de pédagogie) de la « périphérie » et les moyens matériels humains et financiers que l’Université peut y consentir.

Il est incertain que la généralisation uniforme de cette procédure à l’ensemble des services et composantes soit pertinente. En effet dans des services de taille modeste, cela apparait comme une contrainte formelle à l’issue connue à l’avance. Faisant naître un sentiment d’apathie et de désillusion : « dites nous de quoi vous avez besoin on vous expliquera comment vous en passer ».

Aussi est-il proposé de reconsidérer la généralisation du dialogue de gestion.

2 Sur la formation des personnels BIATSS.

Nous souhaiterions que l’inscription aux actions de formation fasse l’objet d’un contrôle à postériori de la DRH. Chaque chef de service, après l’évaluation annuelle, aura déterminé un axe de progression des personnels et bâti de concert avec la DRH, un programme de formation propre. A périodicité à convenir le chef de service aura à rendre compte à la DRH que les actions de formations menées s’inscrivent effectivement dans le schéma prévu. Cette obligation s’étendant aux besoins en statistiques de nos collègues de la DRH.

Si c’est difficile, qu’au moins soit acté que les inscriptions aux colloques et formation gratuites telles que celles organisées par l’IRA puissent faire l’objet d’une validation à postériori, ceci dans un souci de célérité.

L’idée dérangeante

L’un des arguments avancés pour encourager la fusion des trois universités strasbourgeoises était que la mutualisation des moyens humains, matériels et des locaux permettrait d’accroitre le potentiel et les marges de manœuvre. Bref le « 3 en 1 » devait résoudre tout ce qui grippe et coince. Bien entendu les faits sont têtus et par exemple en matière de mutualisation des locaux, en dépit des efforts de nos collègues, celle-ci n’a pu éviter que l’université sollicite le contingentement pour l’accès à la première année dans certaines de ses composantes, les amphithéâtres ne fleurissent pas spontanément.

Par incidente, notre candidat n’a aucune raison de douter des efforts des composantes, cependant il veillera à ce que le contingentement en première année ne soit pas la solution de facilité. L’Administration aura à démontrer qu’elle a mis en œuvre, en vain, tous les moyens en s’inspirant peut être des expériences pédagogiques menées dans d’autres établissements après évaluation de leurs efficacités (horaires décalés, cours magistraux en ligne).

« Retour vers un vrai futur » n’a aucune expérience en pédagogie, à titre d’exemple l’université de Grenoble, pour la première année de médecine, distribue pour les cours magistraux des DVD, cela apparait au moins aussi performant, que d’entasser nos gamins dans trois ou quatre amphis où le présentiel de l’enseignant dans un seul des amphis, face à une centaine voir plus d’étudiants, nous apparait à prime abord d’un très faible intérêt différentiel

La suite au prochain numéro….

La Mouette KIRIKANE

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Bon, alors je ne sais qui est ce nounours dont la solidarité animale voudrait qu’on soit solidaire (étant moi-même mysanthrope, …). Il semblerait que des attaques via un blog (lequel) aient été plus basses que terre. Ce bog est fait pour répondre bassement aux basses attaques (et toute honte bue encore !). Donc, eh la mouette kirikane, citez vos sources, qu’on puisse parler avec joie et délectation des experts auto-proclammés qui vous assaillent. Par ailleurs, vous pouvez aussi me contacter (désolé, mais j’ai du arrêter les commentaires à cause de mon hébergeur. Mais envoyez moi un ptit mail …).