« Manifeste des 313 violées » contre le viol «Je déclare avoir été violée» publié par Le Nouvel Observateur ce jeudi 22 novembre 2012 après celui du « Manifeste des 343 salopes ».

Publié le 22 novembre 2012 par Ronaldtintin

Ces femmes s’inspirent du « Manifeste des 343 salopes » publié en 1971 par le Nouvel Observateur.
Je n’aurais pas pensé que la féministe Clémentine  Autin a été victime de viol à l’âge de 22 ans. C’est bien qu’elle en parle parce que cela pourrait aider d’autres victimes à porter plainte et forcer le gouvernement à être
Selon ce manifeste : « En France, une femme est violée toutes les 8 minutes » « Seule une femme sur huit porte plainte »
Comment pouvons-nous faire pour lutter contre cette violence faite aux femmes qui est commise dans 80% des cas par un proche, un membre de la famille ou un supérieur hiérarchique?
Alors, j’invite toutes les victimes à cesser la loi du silence au sujet du viol.

Le "Manifeste des 313" : "Je déclare avoir été violée"

En France, une femme est violée toutes les 8 minutes. Le viol est un fait banal, massif. Il détruit physiquement et moralement. Et pourtant, il relève du tabou. On peut raconter dans un dîner entre amis ou à ses collègues de bureau que l’on a été victime d’un attentat, que l’on a perdu un proche ou subi un cambriolage. Avec le viol, silence radio. Cet acte touche à la sexualité et la suspicion n’est jamais loin. Le viol est un crime dans lequel la victime se sent coupable, honteuse.
Trop de stéréotypes entourent le viol. Dans l’imaginaire collectif, il se déroule dans une ruelle sombre et est perpétré par un inconnu physiquement menaçant. Dans la vraie vie, les violeurs sont le plus souvent connus de la victime et leur arme ressemble plus au chantage affectif qu’à un couteau, à la menace professionnelle ou financière qu’à un pistolet. Là se niche toute la complexité de ce crime qui s’inscrit dans un rapport de domination historique, celui du masculin sur le féminin.
Ne pas pouvoir dire ce que l’on a vécu rajoute à la violence subie et contribue à l’impunité des violeurs. Seul un viol sur huit environ fait l’objet d’une plainte. Il est temps de libérer la parole, condition sine qua non pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique. Ce manifeste est une interpellation des pouvoirs publics et de la société tout entière pour favoriser l’émergence de notre parole, ici et maintenant".

Ronald Tintin s’engage aussi contre le viol.