Avant, j'en parlais pas vraiment. Puis, j'en ai parlé un peu avec mes amies. Quel étonnement! Elles-aussi en avaient certains jours ras-le-pompon! On s'est mis à rêve tout haut qu'on pourrait aussi tout lâcher et se prendre une job où on n'aurait pas à trop penser et où on dirait qu'on pourrait être totalement bien. On ne le fera pas (pas tout de suite, en tout cas!), mais juste le projeter nous faisait du bien. Certaine vendrait des poutines dans un snack à patates, une serait factrice, l'autre, libraire, l'autre préposée au poste d'entrée du parc du Mont-St-Hilaire, etc. On en parle, on rigole, on se dit que ce n'est pas si pire et que le jour où on sera vraiment tannée, on le fera pour vrai. Ça nous donne une porte de sortie. On en jase. On s'écrie des courriels les jours où ça ne va pas. On se planifie des soupers. On jase longtemps. On ouvre une (ou deux!) bouteilles. On va magasiner. On se retrouve pour un café. On décompresse. On vient qu'à en rire. À oublier. À relativiser. À mettre en perspective. Puis, les mauvais jours passent, s'espacent. S'ils reviennent, eh bien, on recommence tout ce que j'ai dit dans ce paragraphe.
Finalement, ça se soigne notre affaire. Ça s'appelle l'amitié.
Ça vous arrive vous aussi? L'automne a été difficile? Vous auriez envie de tout sacrer ça là, par bouts? Et vous vendriez des poutines ou autre chose?