elle a fait hec

Publié le 26 novembre 2012 par Triton95

Ce livre ne coûte que 3 euros. Il est donc facile à lire dans les transports et a l’avantage d’interpeller les voyageurs, de les intriguer. Florence Noiville fait le constat, trente ans après avoir quitté HEC, qu’elle n’y a rien appris, parce que les cours étaient un décalque, mais en moins critique encore, de ce qui se faisait dans les écoles de commerce américaines. Les élèves en sortent avec un énorme manque en matière d’humanités. Certes, on apprend à oser (tiens elle ne cite pas le bon mot d’Audiard), mais à un point tel qu’elle se demande si ce type de formation n’a pas contribué à la grave crise financière, en rendant tout le monde aveugle.

Je ne sais si cette crise est liée à cette formation, il me semble que l’on a vu les mentalités évoluer dès le début des années 80, en jetant aux orties les anciennes mentalités, les valeurs prudentielles, une plus grande égalité. Je me souviens de certaines revues comme « actuel » qui portaient au pinacle les pires dérives, les pires inconsciences de leur temps, et qui ont, tout comme hec, contribué à formater les esprits. En formation à la gestion où je me trouvais en ce temps, je m’étonnais de la marque de ces études sur les esprits, de ce formatage, mais que l’on prenait peut-être avec plus de recul que les générations suivantes. Il me semblait qu’en l’espace de quelques années, tout ce en quoi on avait espéré, avait disparu.