Russie : vers une possible ouverture des ressources de l’Arctique

Publié le 27 novembre 2012 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Inquiets d’une possible ouverture de l’exploration offshore à leurs concurrents privés et étrangers, le pétrolier Rosneft et le gazier Gazprom ont adressé une lettre au président russe Vladimir Poutine.

Actuellement, les licences d’exploitations concernant le plateau continental Russe ne peuvent être accordées qu’aux sociétés détenues en majorité par l’Etat (et qui ont au moins cinq années d’expérience dans l’offshore). Une règle qui permet à Rosneft et Gazprom de ne pas avoir de concurrence sur ce marché mais que le gouvernement russe semble vouloir assouplir.

Les deux géants publics de l’énergie ont donc envoyé, le 18 octobre, une lettre au président de la Fédération de Russie lui demandant de donner « des instructions au ministère des Ressources naturelles et à l’agence fédérale des Ressources souterraines pour que les licences soient octroyées à Gazprom et Rosneft« . Igor Setchine et Alexeï Miller, patron respectifs de Rosneft et Gazprom, estiment que la complexité de ce genre d’extraction exige la mise en place de technologies nouvelles, la construction de plateformes particulières et des mesures de protection de l’environnement précises.

Le plateau continental russe attire beaucoup la convoitise des groupes pétroliers : s’il s’agit d’une des régions les plus inhospitalières du monde, elle serait aussi le berceau de gigantesques réserves d’hydrocarbures, notamment les ressources de l’Arctique. En cas d’assouplissement des contraintes, le groupe pétrolier russe Loukoïl a indiqué au gouvernement vouloir investir 2,7 milliards de dollars dans l’exploration de cette zone.