Test : Hitman Absolution

Publié le 27 novembre 2012 par Sylis38 @Gamer_news_fr

Après un détour par la case « défouloir » avec la série des « Kane & Lynch » , IO Interactive nous revient avec la série qui l’a fait connaitre. Même si le premier épisode commence à dater (en 2000 tout de même), Code 47 n’a rien perdu de sa fraicheur : costard-cravate toujours d’actualité, Silverballers silencieux surpuissants, la plus que célèbre corde à piano … Hitman est de retour, plus en forme que jamais !

Parce qu’être un tueur à gages est aussi synonyme d’aucun remord ni pitié. 47 étant un clone, il ne ressent donc aucune émotion lorsqu’il abat froidement ses victimes. Et pourtant, lorsque que ce dernier vint à assassiner Diana Burnwood, son agent de liaison depuis des années, une sorte de remord l’envahie peu à peu … Impuissant, Code 47 se promet de protéger une fille qui serait menacée d’expériences scientifiques par l’ICA, l’ancien « employeur » du petit chauve.

Cacher les corps est toujours d’actualité.

Voilà donc le point de départ de ce Hitman Absolution. N’ayant pas joué aux précédents volets de la série, je ne pourrais faire de liens entre les différents  jeux. Mais quelque chose saute aux yeux avec ce nouvel opus : les développeurs ont essayé de rendre plus humain notre tueur, pour peut-être le rendre aussi plus touchant. Soit, je ne vous parlerais pas plus du scénario au risque de vous en dévoiler un peu trop. Sachez tout de même que celui-ci propose son lot de surprises et de rebondissements. Maintenant, chuut !

Mais le scénario n’était sûrement pas votre principale motivation pour passer à la caisse : l’élément le plus attrayant résidait principalement dans les phases de gameplay. Square Enix n’a pas été de main morte pour faire la promotion de ce nouvel opus. Et force est de constater que la plupart des trailers nous montraient principalement des phases de jeu, où le choix était clairement au centre du gameplay.

Pour faire simple, le jeu vous laisse le choix ! A l’instar d’un Dishonored, vous pourrez effectuer les missions comme bon vous semble : mode gros « bourrin » en canardant tout sur votre passage, enchainant les headshots ou bien en mode « Hitman » justement, où le maitre mot demeure « discrétion ». Vous pourrez en effet effectuer tout le jeu en défouraillant à tout va. Mais sachez une chose : cette manière là est peu recommandée, surtout si vous montez en difficulté. En effet, le jeu se veut déjà très accessible : vous aurez le droit à 5 modes de difficulté, comportant leur lot de « modifications » sur le gameplay. Vous passerez donc du mode « Facile » avec aides à gogo, indications par ci par là, IA « bête » et sans intérêt par le mode « Puriste » où aucune aide ne vous sera fournie, pas même une seule indication à l’écran. Autant vous dire que ce dernier mode ne sera réservé qu’aux plus talentueux d’entre nous, le challenge proposé étant souvent de haute volée.

En parlant de challenge, le jeu se voulant principalement tourné solo, l’IA se devait d’être IMPECCABLE ! En tout cas, c’est ce que l’on nous promettait dans les différentes vidéos dévoilées pendant le développement du jeu. Le résultat n’en reste pas moins convainquant : même si jouer en mode Facile ou bien même Normal ne vous apportera aucun challenge, commencer directement en mode Difficile devrait vous procurer quelques montées d’adrénalines ! L’IA se voulant souvent réactive, il ne sera pas simple de la duper, au risque de vous faire démasquer, ou pire, de vous faire abattre sur le champs. Bon, nous passerons les quelques « bugs » de cette dernière : vous pourrez vous accroupir juste à côté d’un policier par exemple, quelque fois ce dernier ne s’en apercevra même pas … Mais rassurez-vous, cela n’arrive que très rarement. Les réactions de l’IA restent souvent « naturelles » , ce qui force l’immersion dans le jeu et l’impression de jouer avec « de vraies » humains. L’IA du jeu fait donc partie des (nombreux) points forts du soft, même si celle-ci reste parfois critiquable …

Comme dis plus haut, le point le plus intéressant du jeu reste tout de même le gameplay. Quoique vous fassiez, le jeu s’y adapte et diverses situations s’offrent donc à vous : vous pourrez finir le jeu d’une traite, en vous faisant passer pour un véritable « boucher » (votre score de fin de mission n’en sera que plus mauvais ..). Pour cela, un panel assez large d’armes vous seront mis à disposition : bien sûr vous aurez droit à vos deux pistolets silencieux mais pas que : fusil à pompe, sniper, Colt, fusil d’assaut, mitraillette ; vous n’aurez que l’embarras du choix. Mais en plus de tout cela viennent s’ajouter les objets disséminés par ci par là à travers les niveaux : tournevis, machette, couteau, statuette, bidon d’essence, ciseaux … Après, chacun peut tuer sa cible comme bon lui semble, avec l’arme qu’il désire. Et c’est ici que réside l’un des principale force de ce Hitman Absolution : vous pourrez remplir votre contrat de mission comme bon vous semble. Dégainez votre arme en plein foule et abattre votre cible d’une balle en pleine tête, trouvez un coin éloigné et sortir votre sniper, attendre que votre cible s’isole pour l’étrangler à la corde à piano … Tant de possibilités qui vous seront accessibles mais sous certaines conditions. En effet, le mode « boucherie » ne vous laissera finalement que peu de choix, à part dézinguer à tout va.

Cela ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu …

Le mode le plus subtile restera celui de la discrétion. Quand je dis discrétion, ne pensez pas non plus à vous cacher tout le temps. Car Code 47 possède un talent indéniable pour se déguiser, tel un travesti en herbe. Ainsi, vous pourrez passer du costard-cravate à la tenue d’agent des Forces de l’ordre en peu de temps. Et les combinaisons de costumes sont très nombreuses pour vous permettre de vous fondre dans la masse. Cuisinier, policier, coiffeur, mascotte,  survêtement … Beaucoup de choix ! Mais attention : si vous portez par exemple un costume de policier, personne ne vous soupçonnera mis à part … les autres policiers ! Sur ce coup d’ailleurs, l’IA vous reconnaitra plus ou moins facilement selon votre mode de difficulté. Cela pourra donner aussi quelques surprises inattendues !

Concernant les assassinats, le mode discret reste aussi la meilleure solution : ainsi, votre cible aura un chemin prédéfini (donc scripté) et diverses actions qu’il effectuera à un moment donné. Ce sera à vous donc de choisir quel sera le moment opportun pour surgir de l’ombre et frapper votre cible. Et pour cela, un système dit d’ « accident » a été mis en place : vous pourrez faire croire à un accident pour éliminer votre cible. Personne ne vous soupçonnera et donc vous pourrez filer ni vu ni connu ! De plus, provoquer un accident rapportera le plus de point, du fait de la difficulté à le réaliser et la patience qu’il faudra pour le mettre en place.

La foule n’en reste pas moins très dense.

Car OUI, la patience est aussi une qualité requise pour s’attaquer à Hitman Absolution. Les niveaux regorgeants bien souvent de chemin alternatifs, vous devrez donc vous adaptez en fonction de votre approche. Débusquer toutes les façon de tuer votre cible avec « classe » prendra donc un certain temps, afin de repérer toutes les possibilités, les meilleurs opportunités et les accidents à réaliser. Car faire passer votre crime pour un accident est tout simplement jouissif ! Vous éloigner du lieu du crime lorsque tout le monde s’affole autour de vous, et regarder par derrière votre épaule la police chercher le coupable alors que vous vous dirigez lentement vers la sortie du niveau … Autant vous dire que jouer de cette manière est à la fois gratifiant vous procurera un sentiment de puissance incontestable !

Petite ombre aux tableaux cependant, le sois-disant monde ouvert qui était promis n’en est rien : les missions de cette acabit ne sont pas les plus présents, et même si vous aurez souvent le choix dans les missions, d’autres s’imposent à vous. Des niveaux donc bourrés de scripts, avec une progression linéaire, comme si les développeurs voulaient rendre leur jeu plus cinématographique. Certes, le résultat est réussi mais imposer  de telles séquences pour un jeu qui se voulait assez ouvert est finalement décevant …

Décevant mais pas pour autant très beau ! Ce nouveau Hitman se voit doté d’un tout nouveau moteur graphique, créé pour les besoins du jeu, j’ai bien nommé le Glacier 2. Sans prétendre arriver au niveau du Cry Engine pour Crysis, le jeu arrive tout de même à nous faire décrocher la mâchoire lors de l’affichage d’une foule par exemple : plus de 200 personnes à l’écran, sans que les performances n’en pâtissent trop … Les effets de lumières sont peut-être légèrement forcés, rendant parfois un résultat légèrement « abusé » à quelques endroits. Les effets de floue sont quand à eux tout bonnement excellent, avec un motion blur très réaliste. Du très bon donc niveau graphisme, le jeu se plaçant sans mal près des jeux les plus beaux de l’année.

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Niveau Bande sonore, le thème principal du jeu est là, mais n’apparait que pendant les scènes d’ « anthologie » . La musique se veut assez discrète, mettant le paquet sur les bruitages et les dialogues.Les bruitages sont de bonne fracture et propose donc une bonne immersion. Quand aux dialogues des PNJ (Personnages Non Joueurs), ces derniers se veulent très convaincants ! Non content de proposer énormément de dialogues, adaptés aux divers situations dont vous faites face, ces derniers se veulent aussi très réalistes : on pourra surprendre des personnes discutant au téléphone, par exemple une maman en train de se disputer avec sa fille sous prétexte que cette dernière veut se faire un tatouage, sans l’accord parental évidemment … Même si ces dialogues sont loin d’être utiles, on ne peut qu’applaudir le travail titanesque réaliser pour rendre le monde d’ Hitman encore plus crédible. Chapeau bas !

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Hitman n’est pas que beau et immersif mais aussi très long ! Plusieurs chapitres, disposés en 20 « missions » pour une durée de vie oscillant entre 15 heures et pouvant aller jusqu’à 30 heures selon votre mode de difficulté ! Et ne parlons pas non plus de la rejouabilité du titre ! En plus de proposer tous les chapitres, vous pourrez vous adonnez à trouver toutes les façons de tuer votre cible, et cela pourrait vous prendre du temps … Beaucoup de temps.

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Mis à part un solo béton, IO Interactive nous a réservé un mode « multijoueur » : même si ce dernier n’en est pas vraiment un, il permet au joueurs d’Hitman de créer leur propre contrat, qu’ils peuvent ensuite soumettre à la communauté du jeu. Et le tout marche du feu de dieu, sachant que vous pourrez vous aussi soumettre vos créations en choisissant la cible, le costume à porter ou bien l’arme du crime. JOUISSIF !

L’heure en est maintenant au bilan. Que vous dire sur ce Hitman Absolution ? Certes, les différents scripts et niveaux linéaires pourraient gâcher le plaisir de jeu mais que nenni : le plaisir est toujours aussi intense lorsque l’on sait jouer correctement à Hitman. Car enfiler le costard-cravate de Code 47 est loin d’être chose facile mais si vous trouvez la patience qui sommeille en vous, nul doute que votre cible ne verra pas cette palette suspendue par une vieille chaîne rouillée lui fondre dessus. Un seul mot pour résumer tout cela : JOUISSIF !

18/20




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