Cette droite en déliquescence qui voudrait destituer le Président...

Publié le 28 novembre 2012 par Thelynx

 

Dans le monde un peu difficile à comprendre de la droite il y a des bonnes âmes qui voudrait faire tomber le bon roi François de son trône !

L'idée est partagée par quelques individus représentatifs de cette droite qui pense qu'on lui a volé le pouvoir. Pouvoir qui devait lui appartenir de droit divin, ad vitam aeternam. À leurs yeux, l'élection de François Hollande n'est donc pas légitime et il n'a pas sa place à l'Elysée. Il s'agit pour eux d'une usurpation voire d'une infraction. Ils nous feraient presque regretter de n'avoir réclamer la décapitation à l'encontre de leur ancien monarque. Ce dernier était pourtant responsable d'irresponsabilité budgétaire, de collusion fiscale, de conflits d'intérêts, de narcissisme diplomatique, et d'incompétence politique. Il nous a laissé le bilan que l'on connaît. Et pourtant nous ne réclamions que l'alternance, pas la destitution. Qu'importe !

Avant l'élection présidentielle, le clan Sarkozy alimentait déjà l'argument qu'Hollande n'avait rien à faire dans cette compétition trop importante pour lui, ce benêt... Sans expérience ministérielle ni force de caractère, le candidat socialiste était jugé illégitime et trop mou pour le job. Fine analyse psychologique !

 

Le 6 mai, ce fut donc la catastrophe. Sarkozy le légitime perdait. Il perdait son débat télévisé face au mou et les élections face au benêt ! À « 15 jours près », expliquait sans rire Brice Hortefeux au lendemain de la défaite. Ce pouvoir-là « leur » était donc dû. Tout juste si certains n'appelaient pas au putsch ! En juin, la déroute électorale de l'UMP était complète mais les Sarko-fans serinaient et serinent encore et toujours le même argument : Hollande n'est pas fait pour le job.

Tout au long de l'été, certains ont repris le flambeau du procès en légitimité. L'idée est simple :

1 - Marteler inlassablement que le gouvernement est nul et incapable (calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose...)

2 - Transmettre des chiffres tronqués au benêt espérant bien qu'il s'y casse les dents...

3 - Magouiller des bombes à retardement (plans sociaux) pour bien lui pourrir son arrivée...

4 - Installer dans les esprits l'idée que la politique de Sarkozy était la meilleure et la seule possible (alzheïmer, quand tu nous tient)

5 - Prédire (voir provoquer) une crise sociale, suivie d'une crise politique (mon Dieu ça fait peur !)

6 - Envisager des élections anticipées pour renverser le gouvernement et installer une cohabitation...

7 - Retour du héros pour 2017 (à voir...)

En août, des sites fondés par d'anciens Sarko-fans avaient décidé de poursuivre ce procès en légitimité, « cauchemar-destitution- hold-up » étaient les cris de ralliement de ces sites. Une pétition a même été lancée pour une destitution du nouveau président !

Pour quels motifs ? On se pince pour le croire : "Hollande devrait être destitué parce qu'il commet des actes incompatibles avec la nature de la fonction." ... Rien que ça !

Pendant que Le Point titrait « Le grand méchant doute » et que l’Express affichait « Y a-t-il vraiment un président en France ? » Jean-François Copé promettait des manifestations de rue si François Hollande « s'obstinait » à présenter à l'Assemblée le projet de loi pour le mariage pour tous, ou « sur chaque sujet majeur qui pourrait mettre en cause l’intérêt supérieur de notre nation ». Il enjoignait aussi les maires de France à refuser de célébrer lesdits mariages... Quel sens républicain !

 

Alors les roquets habituels écumèrent les plateaux télé, avec des arguments à la hauteur de leur vision politique... Nadine Morano toujours dans la nuance : « Voilà quelqu'un qui a été élu sur un mensonge et qui est insincère ». Pendant que Jean-François Copé jouait au faux-cul : « Quelle déception ! Après 6 premiers mois d'un quinquennat qui s'avèrent désastreux, on attendait de François Hollande qu'il fasse un minimum d'autocritique. Il s'est présenté comme à l'habitude pétri d'autosatisfaction

Seulement voilà, un soir, le « fébrile », le « mou », le « dépassé », le si « pâle » incapable est venu, serein, se présenter au grand exercice de la conférence de presse : « J’ai rien fait ? Faux », « Je sais pas où je vais ? Faux », « C’était mieux avant ? Faux », « Où on va ? Là », « Comment je vais faire ? Comme ça », « Qui commande ? Moi », « Je vous emmerde ? Un peu », « Allez vous faire foutre ? Ce serait mieux ».

 

 Tous ces fanfarons suffisants et calomniateurs devraient se méfier, en dépit de leur assurance, de leurs riches soutiens et de leurs certitudes, ils ont été défaits aux présidentielles par un concurrent jugé nul et pas au niveau... Rien que cette constatation devraient les faire un peu réfléchir et les rendre un peu plus modestes, car le "benêt illégitime" de l'Élysée risque bien de les surprendre encore et de leur faire payer un jour une addition qui pourrait être salée...

 

Il faut se méfier de l'eau qui dort. Certains ayant tout perdu par arrogance et suffisance devraient y penser plus souvent.