Jouissif et (très) musical, le best of de Bénureau...

Publié le 29 novembre 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Avant de créer la saison prochaine sa première pièce de théâtre au Palais Royal, en compagnie de Claire Nadeau et Michel Aumont (quelle affiche, nous avons hâte !), l'humoriste nous offre un florilège de ses sketches et chansons. A la Cigale jusqu'à samedi puis au Déjazet pour un petit mois. Toujours aussi barré, délicieusement grinçant, méchant, et politiquement incorrect, accompagné du groupe de rock "Les Cochons dans l'Espace", il s'en donne à coeur joie, croquant férocement ses prochains pour notre plus grand bonheur.

C'est donc une joyeuse galerie de psychopates, pour la plupart familiers, que vous pourrez retrouver. L'odieuse belle-mère harcelant son gendre et sa fille au téléphone ("Patriciaaa !"), un collabo ayant couché avec l'ennemi ("C'est surtout à la Libération qu'on en a bavé..."), un évèque belge père et travelo, un improbable chevalier anglais empétré dans son armure mettant fin à ses jours (irrésistible numéro visuel), un chanteur lyrique revenant de Fukushima (sans voix !), ou encore ce beauf "heureux" qui possède cinq télés et passe ses week ends à Intermarché, sans oublier le cultissime sketch du miroir à deux faces durant lequel il se livre à une imitation quelque peu libidineuse de "Jean Co-que-teau"...

Entre deux personnages et à parts égales, Didier Bénureau nous régale des chansons de son cru, non moins incarnées que ses sketches. Porté  par Les Cochons, il se lache totalement corporellement parlant et  proclame, faussement gamin, son amour pour sa mère avec "La Maman de ma Maman", devient soldat et rend un hommage (gratiné !) à l'un de ses collègues mort en mission ("Moralès"),  se fait catholique s'interrogeant sur sa foi (la religion en prend pour son grade...). Dispensable, en revanche, aurait été cette charge antisarkoziste ("Petit Pantin") datant du précédent spectacle, pas mal écrite mais forcément périmée,  et d'une utilité relative. C'est un détail...

Vous l'aurez compris, nous sommes clients de l'irrévérencieux trublion. Son insolente folie nous met en joie. A n'en pas douter, vous partagerez notre enthousiasme.

Allez-y !

Jusqu'au 1er décembre à la Cigale.

Puis du 18 décembre au 12 janvier au Déjazet.

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