LES 10 PLUS GRANDS REALISATEURS DE CLIP DU XXIème SIECLE

Par Blended @blendedph

Vous le savez, le clip est la porte d’entrée du cinéma. Après la pub, l’étape obligatoire pour tout jeune réal, étape où la créativité se prouve et doit s’imposer.
Voici notre classement, tout en subjectivité et dans le désordre, des 10 plus grands réalisateurs de clip du XXIème siècle. Dans notre classement, seulement 3 français alors que beaucoup plus mériteraient d’être intégrés dans cette liste, mais quand il faut faire des choix, on est obligé de renoncer. Souvent à contre cœur, mais impossible d’échapper à la règle, même en s’appelant blended.

Jonas Akerlund
C’est lui qui vient de signer le Doom and Gloom des Stones (pour qui il avait déjà signé Rain Fall Down en 2006), c’est dire l’aura du Suédois.
Parmi ses clips les plus connus, Canned Heat de Jamiroquaï, My Favourite Game de The Cardigans, Music, American Life, Jump pour Madonna, Telephone pour Lady Gaga et Beyoncé, Beautiful de Christina Aguilera, Beautiful Day U2…
Mais son clip le plus réputé reste Ray of Light de Madonna qui a reçu le Grammy Awards du meilleur vidéoclip ainsi que le MTV Video Music Awards du vidéoclip de l’année.
Mais pour nous, Jonas Akerlund reste l’homme de l’un des plus grands clips de tous les temps, Smack my Bitch Up des Prodigy.

Mark Romanek
Contrairement à Jonas Akerlund, Mark Romanek a su se faire remarquer lors de son passage au grand écran. Entre autre avec Photo Obsession et Never Let Me Go.
Il a tourné à de multiples reprises avec Nine Inch Nails mais également avec Lenny Kravitz, Are you gonna go my way, Johnny Cash Hurt (jugé meilleur clip de tous les temps par NME), David Bowie Jump They Say, Madonna Rain, Bedtime Story.
Son coup de maître, Scream pour Michael & Janet Jackson, primé d’un Grammy Award.

Jonathan Glazer
Fan de Kubrick, Glazer signe trois longs métrages dont Sexy Beast et Birth avec Nicole Kidman, présenté au Festival de Deauville en 2004.
On lui doit Karmacoma de Massive Attack, The Universal pour Blur, Karma Police Radiohead…
On lui doit surtout le somptueux Virtual Insanity pour Jamiroquaï.

Marcus Nispel
Avant de faire des clips, Marcus Nispel est DA chez Young & Rubicam, dans la pub, donc. Après les clips, il signe deux remakes de nom mais sans renom, Massacre à la Tronçonneuse et Vendredi 13. En dehors du grand écran, la reconnaissance est là, Clio Awards, le Prix Moebius, le Grand Prix du Promax Awards, quatre MTV Video Music Awards, deux Billboard Music Awards et la MVPA Awards3 en 2001. Rien que ça.
Côté clips, Runaway de Janet Jackson, Killer/Papa was a Rolling Stone pour George Michael, Believe d’Elton John, Spice up your Life des Spice Girls ou encore Ready or not The Fugees.
Et puis, parce qu’on l’a tellement entendue, tellement aimée, Love is all around de Wet Wet Wet, BO de Quatre mariages et un enterrement.

David Fincher
Voilà, l’intrus de la liste. Certes, un immense clipeur, mais surtout l’un des plus grands réalisateurs de sa génération tout format confondu. Pour la preuve de ce qu’on nous avançons, voir ici. On ne vas pas vous lister les films à succès réalisés par Fincher. Passons donc directement aux clips.
Il débute dès 1984, et en 87 signe le Downtown Train de Patty Smith. En 1988, c’est au tour du mythique English Man in New-York de Sting. Même Bamboleo des Gipsy Kings, c’est lui. Janie’s Got a Gun, Aerosmith; L.A. Woman, Billy Idol.
Et on prendra en exemple, l’un des tout derniers, puisqu’il faut bien en sélectionner un, Love Is Strong des The Rolling Stones en 1994 (le dernier remonte à seulement 2005, Only, Nine Inch Nails).

Anton Corbijn
Le Hollandais commence comme photographe, mais un photographe de magazine musical. Pour une fois, un réalisateur ose poser ses premiers pas sur les lignes légères et fragiles d’une portée.
Un amour de la musique qui le fera entrer dans le monde du cinéma avec son premier long, Control, film sur la vie de Ian Curtis chanteur de groupe Joy Division. En 2010, son 3ème film fera enfin réellement parler de lui, avec The American.
Côté clip, il tourne le mythique One de U2, pour qui il réalisera également Electrical Storm, Joy Division, Atmosphere, Nirvana avec Heart-shaped Box, lauréat d’un MTV Video Music Award (et sincèrement, absolument somptueux), ou encore Coldplay, Viva la vida.
Et comme nous n’avons pas pu départager, nous vous offrons deux Depeche Mode pour le prix d’un. Enjoy the Silence et Personal Jesus.

Spike Jonze
Incontournable. Tout comme David Fincher, on ne parle plus d’incursion dans le cinéma pour Spike Jonze. Son premier long métrage, Dans la peau de John Malkovich est un coup de maître. Suivra, le moins connu et très alambiqué (et si vous ne l’avez pas vu, sautez dessus) Adaptation.
En musique, Spike Jonze, c’est 53 clips et pas des moindres. On retiendra entre autre, Cannonball The Breeders, Da Funk pour Daft Punk, Electrobank des Chemical Brothers, Home Sean Lennon, It’s Oh So Quiet de Björk, Sky’s the Limit The Notorious B.I.G., Drunk Girls LCD Soundsystem.
Encore un choix difficile. Quelle vidéo mettre en avant ? Nous en choisissons trois. Weapon of Choice de Fatboy Slim pour avoir révélé la formation de danseur de Christopher Walken. Ainsi que Sure Shot et Sabotage des Beastie Boys, parce qu’il s’agit certainement des deux meilleurs clips d’un groupe mythique.


Michel Gondry
Monsieur bricole. Le gourou du DIY. Et l’un des clipeurs les plus productifs avec pas loin de 80 vidéos.
Évidemment, Gondry a aussi signé 9 longs métrages dont l’expérimental Human Nature et l’extraordinaire Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
En musique, Crystalline pour Björk, Cellphone’s Dead de Beck, Mad World Gary Jules, A l’envers à l’endroit Noir Désir, Music Sounds Better With You Stardust, Like a Rolling Stone des Rolling Stones, Je danse le mia d’IAM.
Mais s’il ne devait en rester qu’un, Around The World des Daft Punk. Tout simplement parce qu’il se place certainement sur le podium des clips les plus marquants de l’histoire de la musique.

Romain Gavras
C’est surement le réalisateur de clip du moment (par moment, on entend de ces dix dernières années). Fils du grand Costa Gavras, Romain a lui aussi réalisé deux longs métrage. A Cross the Universe et Notre jour viendra.
Côté clip, Romain Gavras n’affiche pas une liste aussi longue que ses ainés, mais que de la qualité. Changer le monde de Rocé, Pour ceux de Mafia K’1 Fry, I Believe de Simian Mobile Disco, Stress de Justice, Trankillement de Fatal Bazooka, Signatune de DJ Mehdi, The Age of The Understatement de The Last Shadow Puppets, Born Free et Bad Girls de M.I.A.
Et nous mettrons en exergue son dernier travail, le très beau No Church in the Wild de Jay-Z et Kanye West.

Yoann Lemoine (alias Woodkid)
Le benjamin de la liste et un pur produit de sa génération. Yoann Lemoine est musicien et graphiste, et il débute sa carrière de réalisateur dans la publicité. Avec succès d’ailleurs. Il remporte pas moins de 5 Lions au Festival international de la publicité de Cannes. Et sa campagne contre le SIDA Graffiti a été vue plus de 10 millions de fois sur YouTube.
Côté clip, Ce Jeu pour Yelle, Mistake de Moby, Teenage Dream de Katy Perry, Back to December de Taylor Swift, Wastin Time de The Shoes, Born to Die et Blue Jeans pour Lana Del Rey, Take Care de Drake.
Mais les plus belles réalisations de Yoann Lemoine ce sont les siennes. Là où l’on voit ce que le réalisateur a vraiment en tête quand il ne doit rendre de compte à personne.
Run Boy Run et Iron.