galerie karima celestin

Publié le 01 décembre 2012 par Oshimoto

karima celestin

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#tagcloudwrapper-7798838 a { display:inline-block; } lundi nov.2012

Interférence de Mustapha Sedjal le samedi 1er Décembre 2012 à 18h

La galerie karima celestin vous invite à venir assister à la performance de l’artiste Mustapha Sedjal qui aura lieu le samedi 1er décembre à 18h. Cette performance s’intitule « interférence » car l’artiste va venir interférer dans le travail exposé à la galerie en accrochant devant le public un volet de cette histoire, son histoire.

Une occasion pour venir découvrir ou revoir l’exposition « amnesia » qui durera jusqu’au 23 décembre. Soyez nombreux !!

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Principale amorce doctrinale, péremptoire et cathartique de la postindépendance, stigmate impropre au narcissisme, envolée lyrique de la conscience collective, signe d'identification à la communauté des croyants au "socialisme-spécifique", le slogan "UN SEUL HÉROS, LE PEUPLE" inscrit le jour de l’indépendance sur ces réceptacles de l’allocentrisme que furent alors les murs d’Alger La Blanche ou des banderoles de fortune, incarnait l'axiome de l'utopie en marche, mobilisait l'imaginaire social, mettait l'agir de l’Homme nouveau en phase avec la grandeur des humbles, satisfaisait les récalcitrants à la polysémie des cultures régionales, à l’individualisme et, par là même, aux histoires de l’intime. Lestant le citoyen lambda de son vécu et illustrant les vernissages permanents de la compassion révolutionnaire, ce mot d’ordre phare de la décennie soixante confortait les dictats de gardiens du temple rétifs à la transmission patrimoniale, au pluralisme descriptif des valeurs singulières, à la nature multi-ethnique de la société algérienne. Si l’adhésion intégrale à laquelle ils appelleront les années durant désintoxiquait les legs coloniaux, elle fournissait aussi un substitut à la doxa "l'art pour l'art", professait des dispositions généralistes qui déplaçait la pratique picturale non plus sur la personne de l’artiste mais le "Nous militant", la ramenant ainsi sur les rails d'un engagement partisan pour ne pas lui consentir une "sphère intérieure" mais seulement un contrat avec la Masse, laquelle signale justement un ensemble anonyme de sujets, ce Grand public que représentaient la paysannerie et le monde ouvrier ou prolétarien.

Partie intégrante de ce dernier, Abdeslam a été l’un de ses êtres participatifs que son fils Mustapha remet en temporalité cinquante ans après la Libération puisqu’en remplaçant "LE PEUPLE" par "MON PÈRE", sa pirouette sémantique fait moins un impair qu’un "1-père". Ce sursaut patronymique par lequel le géniteur devient l’autoréférence majeure de l’affirmation du Moi esthétique n’est rien d’autre que le "re-père" généalogique, qu’une invitation à l’autobiographie, qu’une traversée de l’impersonnel au bout de laquelle on entre en relation dialectique avec le registre narratif de l’habitus, avec les battements d’un cœur prononçant non plus le charisme cathartique de l’ "intellectuel collectif" mais bien, et au centre même du séisme public, les fracas des sentiments privés, voire privatifs, rien de moins en fait que la force vivifiante de la filiation et de ses conduites qualifiantes, c’est-à-dire de l’idiosyncrasie. Stipuler que son Père est un Héros pur, ce n’est pas remettre en selle une inflation rhétorique servant à armer la guerre des esprits, à scander les rites bienfaiteurs de la reconnaissance mutuelle ou encore à prophétiser les vertus iconoclastes de stratégies négationnistes, c’est revenir à l’étant le plus sensible, choisir la visibilité intrinsèque de son univers endocentrique contre l’invisibilité de la forme minimale d’être, c’est aller de la mémoire en mémoires, infiltrer les failles du non-dit pour en ressortir les images et voix d’outre-tombe, les référents symboliques balisant les chemins du savoir où l'identité de chacun se compose dans le meilleur du vivre ensemble.

SAADI Farid