Les brèves du Pavillon

Par Apollinee

Décambre file à grandes enneigées..

Avant d'aborder les beaux livres de la fin de l'année - à l'honneur du blog, durant les deux semaines prochaines il me faut encore faire l'article de quelques parutions de la rentrée littéraire, façon éclair, histoire de ne pas vous léser...



"Pourquoi faut-il que toute tentative de se raconter aboutisse à un fatras de demi-vérités?
"

Née en 1937 en  Guadeloupe au sein d'une famille embryonnaire  "de la petite bourgeoisie", débarquée en France  où elle recevra son instruction, l'écrivain vit aujourd'hui vit entre Paris et New York. Elle se penche d'un récit, sans concessions, sur son histoire, ses rencontres, mariages, découverte de l'Afrique et de la maternité.

"Voici peut-être le plus universel de mes livres (...) Il s'agit d'abord et avant tout d'une femme aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel: être mère ou exister pour soi seule."

La vie sans fards, Maryse Condé, récit, JC Lattès, août 2012, 334 pp, 19 €

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De grand-père en petit-fils....

Reprenant la saga des Pasquier là où feu son grand-père, Georges Duhamel, l'avait interrompue, le journaliste Jérôme Duhamel publie, de la sorte,  son premier roman: L'heure où les loups vont boire.

Nous sommes en 1939 aux côtés de Laurent Pasquier, médecin devenu écrivain - tiens, tiens...-  lequel voit vie, sérénité, famille grandement menacées par l'arrivée de la guerre et d'un amour incongru.

"Comment aurais-je vécu les mois qui venaient de s'écouler si Camille n'avait pas été là pour me tenir la main? Quel parti aurais-je pris? Ne serais-je pas tombé, moi aussi et comme presque tous mes compatriotes dans le piège du vieux Maréchal qui nous ouvrait si grand ses bras rassurants?

 L'heure où les loups vont boire, Jérôme Duhamel, roman, Flammarion, oct 2012, 622 pp, 22 €

Soulignons, partant, l'heureuse idée qu'ont eue les éditions Flammarion, de publier, un mois plus tard, en un volume, les trois premiers titres de la célèbre saga de l'entre deux-guerre , signés de la plume de Georges Duhamel ( 1884-1966 - prix Goncourt 1918) POur mémoire, Le Notaire du Havre (1933), Le Jardin des bêtes sauvages (1934) et Vue de la Terre promise (1934): 

Le clan des Pasquier (1888-1900 - tome 1), Georges Duhamel,   romans, 1933-1934 - rééd. novembre 2012, 594 pp, 22,9 €

Bon sang ne peut mentir.... nul doute que c'est une affaire à suivre...

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 A suivre aussi, cette première partie  -  quelque 800 pages - du destin de Louis Aragon, chanté non par Jean Ferrat, mais par Pierre Juquin, député communiste, dissident du Parti, depuis  1987.  Le trentième anniversaire du décès du célèbre poète, militant de gauche convaincu est l'occasion d'examiner le parcours de sa vie,  de ses idéaux, erreurs et revirements, de ses oeuvres  et de sa correspondance.

 "Mon cher Paul, j'ai été, moi, l'un entre mille de ceux à qui tu as tendu la main. J'ai été un de ceux qui ont réappris, grâce à toi, l'espoir."

Ecrit le poète à Paul Vaillant - Couturier,subitement décédé en octobre 1937,  lettre ouverte d' hommage posthume.

Avec la permission de Jean Ristat, légataire universel de Louis Aragon, Pierre Juquin publie un florilège de documents inédits, couvrant pour ce premier tome, la période qui va de sa naissance, en 1987 au seuil de la guerre (1939à. Prévu pour mars, le second tome couvrira les années 1940 à 1982, celle de son décès.

Aragon. Un destin français (1897-1939), Pierre Juquin, essai, Ed. de la Martinière, nov. 2012, 810 pp, 29,9 €