Déception ?

Publié le 02 avril 2008 par Jfa

S’exprimer sur une grosse déception expose toujours à des risques, celui de l’aigreur, du crachat dans la soupe, du “c’est la faute aux autres” ou de la langue de bois. Pourtant, en ce qui me concerne, après quelques jours de réflexion, j’avoue finalement beaucoup de soulagement.

Je viens de démissionner du Parti Socialiste, ne voulant pas cautionner ceux qui, à Nice, ont décidé de servir la soupe à C. Estrosi en acceptant son « ouverture ». Le comble de l’insupportable, qui a forcé ma décision, a été atteint en Commission Fédérale, quand j’ai entendu les élus qui exigeaient « une gauche plus à gauche » pour le prochain congrès se faire les supporters de cette décision, afin, selon eux, d’exercer une opposition plus forte et plus radicale, rajoutant, j’exagère à peine, qu’on allait voir ce qu’on allait voir..!

Je ne supportais, depuis quelques temps déjà, le pitoyable spectacle de nos dirigeant nationaux que par la nécessité d’une opposition crédible à Nice, d’autant plus que le passé chargé de notre récent Maire fait craindre le pire, mais le blanchir, lui permettre de déclarer en cédant à son chantage, que: « Nous entrerons tous ensemble pour le bien de notre ville dans le temps…de la transparence et de l’intégrité, l’objectif premier de cette mandature” (Nice-Matin), me mène au-delà du supportable.

Alors, j’entends déjà ceux qui me disent d’attendre, et qu’on va voir ce qu’on va voir. J’entends les autres me dire « Mais on te l’avait bien dit », oubliant de s’interroger sur les tractations préalables à la récente décision du Conseil Général de descendre à deux membres la possibilité de créer un “groupe” et disposer de moyens appréciables.

Alors, oui, cette décision, c’est du soulagement, du vrai, du dur, du profond, sans aucun regret. Mon principal souci restant de pouvoir me regarder sereinement le matin en me rasant, je me retrouve pleinement, libre (c’est un luxe que je me suis toujours offert) et sur mes valeurs. En outre, il y a tellement de choses à faire dans la vie pour donner de la substance à ces valeurs, sans parler des soirées et des sorties entre amis, copains et copines.