Les 10 films incontournables de cette année 2012

Par Acrossthedays @AcrossTheDays

10 ! C’est le nombre de jours qu’il vous reste à vivre avant la fin du monde. Autant en profiter un peu, alors voici une sélection (par ordre alphabétique et non par ordre croissant de préférence) des 10 films incontournables de cette année 2012, suivie du top 3 de la rédaction.

« Argo » de Ben Affleck

Sorti en fin d’année, Argo est la troisième réalisation de Ben Affleck : un thriller politique très efficace, qui figure en tête de liste pour l’Oscar du Meilleur Film. Un scénario bien écrit, des acteurs convaincants (Ben Affleck, Bryan Cranston, John Goodman, Alan Arkin, Kyle Chandler), un rythme très soutenu, un bon suspens de fin sur un sujet assez délicat : la prise d’otage qui a eu lieu en 1979 à l’ambassade américaine de Téhéran (Iran).

« Bellflower » de Evan Glodell

Un de mes gros coups de cœur de cette année 2012. Film représentatif d’une génération qui ne pense qu’à s’amuser et qui appréhende l’apocalypse en construisant un lance-flamme à la Mad Max, Bellflower aborde des sujets plus sérieux, concernant les relations amoureuses et amicales, le passage de deux jeunes dans leur vie d’adulte. Issu de la sélection officielle du Festival Sundance, cet ovni cinématographique arbore une photographie exceptionnelle – la caméra a été bricolée par le réalisateur pour donner cet aspect si spécial. Le budget de ce petit bijou du 7ème art ? 17 000$.

« Bullhead » de Michael R. Roskam

Quand on vous dit : « cinéma belge », à quoi pensez-vous ? Le très étrange C’est Arrivé Près de Chez Vous ? Le super Mr. Nobody ? Il vous faudra désormais penser à Bullhead, nominé à l’Oscar du Meilleur Film en Langue Etrangère (finalement remporté par Une Separation). Explorant l’univers de la mafia des hormones, Tête de taureau est le film qui a véritablement révelé Matthias Schonaerts, qui jouera dans De Rouille et d’Os de  Jacques Audiard quelques mois plus tard.

« The Dark Knight Rises » de Christopher Nolan

Belle conclusion à la trilogie entamée par Christopher Nolan en 2005 avec Batman Begins, The Dark Knight Rises est le volet le plus chaotique des trois, et certainement le plus impressionnant (certes pas le meilleur selon moi). Difficile de synthétiser 2h44 de film, tant le film est dense et regorge de très bonne trouvailles, tant les scènes de combat que les rebondissements finaux. A voir bien sûr !

« La Part des Anges » de Ken Loach

Coutumier des films représentant les dérives de la société, Ken Loach signe ici un très bon film sur le thème de la réinsertion de quatre jeunes délinquants, qui vont se révéler être des experts en whisky (et accessoirement de très bons voleurs). Des dialogues extrêmement bien écrits, et des personnages hauts en couleur, dont les caractères ne finissent pas de nous faire sourire. A voir absolument en VO.

« Millenium » de David Fincher

Une très bonne surprise qu’est Millenium de Fincher : on le doit notamment à Daniel Craig, impeccable dans son rôle, et Rooney Mara, épatante mais aussi à la photographie, maîtrisée de A à Z (le chef opérateur n’est autre que Jeff Cronenweth qui a notamment travaillé sur Fight Club, The Social Network et sur Hitchcock, biopic sur le maître du suspens prévu pour 2013). Certains reprocheront à David Fincher de s’être trop inspiré du film précédent, reste que l’on passe un bon moment. Le gros coup de cœur du film ? Le générique, qui vaut certains génériques de James Bond.

« Moonrise Kingdom » de Wes Anderson

S’il n’y avait qu’un seul film à retenir de cette sélection, un film à emporter avec vous après la fin du monde, ce serait (très subjectivement) celui-là. C’est une véritable perle du cinéma indépendant américain que nous livre ici Wes Anderson, réalisateur Texan devenu la coqueluche des amateurs de films assez originaux (avec Rushmore, La Famille Tenenbaum, La Vie Aquatique ou encore The Darjeeling Limited). Une magnifique histoire, de superbes dialogues, une photographie (comme toujours) extrêmement soignée et très originale, de la composition des cadres aux couleurs et filtres utilisés, un régal pour les yeux. Le tout couronnée par une superbe bande-son mais surtout un casting cinq étoiles : Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton, Jason Schwartzman et enfin Jared Gilman et Kara Hayward qui jouent les deux enfants. Probablement  le meilleur de Wes Anderson.

« Skyfall » de Sam Mendes

Anniversaire oblige (le cinquantième), Sam Mendes réalise ici un film qui regroupe tous les bons ingrédients d’un bon James Bond : un 007 impeccable (Daniel Craig, au mieux de sa forme, contrairement à son personnage dans le film), un super méchant (Javier Bardem, excellent), un scénario en béton, des scènes d’action spectaculaires, de l’humour, une bande-son efficace, mais surtout (et c’est LA spécialité de ce nouvel opus) un détournement des codes bondiens, qui permet au film de s’inscrire dans son temps, et de justifier la présence d’un 007 en 2012. Un film habilement mené, de très belles images, et évidemment un très bon générique au son de Skyfall d’Adèle. Tout simplement scotchant.

« Take Shelter » de Jeff Nichols

Grand Prix du Festival Américain de Deauville et de la Semaine de la Critique du festival de Cannes, Take Shelter met en scène un père de famille dont la seule préoccupation est la peur d’une tornade qui viendrait anéantir toute vie sur son passage. Sa vision apocalyptique du monde (plus prononcée que dans Bellflower) va progressivement fragiliser son couple et va bientôt mettre en péril sa propre famille. Take Shelter réunit Michael Shannon et Jessica Chastain (elle joue également dans The Tree of Life de Terrence Malick aux côtés de Brad Pitt qui sort la même année). Une mise en scène excellente, des acteurs formidables, une ambiance étrange, entre vision apocalyptique et schizophrénie, tout ça au service d’un très beau film qui a le mérite de s’écarter des sentiers déjà battus du cinéma américain (et tout ça pour un budget de 5M de $, soit environ 1/16 du budget du dernier Asterix par exemple).

« The We and the I » de Michel Gondry

Monté très artisanalement (les acteurs sont tous des amateurs et ont le rôle qui leur correspond dans la vraie vie : la chauffeuse de bus en est une vraie, les étudiants également). The We and the I est une photographie de la jeunesse du XXIème siècle : le voyage en bus, qui peut paraître sans intérêt mais qui nous captive rapidement, raconte en détails la vie des étudiants qui révèlent leur personnalité au fur et à mesure que le bus poursuit son parcours. Des personnages originaux et banals à la fois, comme on pourrait en croiser tous les soirs dans le bus en rentrant des cours. Et c’est justement ça qui est la force du film : un réalisme frappant, façon documentaire par moment, qui laisse peu à peu place aux relations qui unissent ces personnages : des problèmes opposent certains, des souvenirs en réunissent d’autres.

LE TOP 3 DE LA REDACTION :