22% des jeunes de 18-24 ans sous le seuil de pauvreté

Publié le 14 décembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Selon le dernier rapport du Secours Catholique, 22% des jeunes de 18-24 ans seraient sous le seuil de pauvreté. Qu'en penser ?

Par le Parisien libéral.

Avez-vous lu le rapport du Secours Catholique sur la pauvreté des jeunes en France ? Avant toute remarque, on ne peut que rendre hommage aux dizaines de milliers de bénévoles de cette association ou leurs collègues de la Croix Rouge, des Restos du Cœur et de toutes les ONG qui se battent sur le terrain pour améliorer la vie de leurs prochains.

Si vous le pouvez, n'hésitez pas à donner de votre temps ou de votre argent, car comme vous le savez, les besoins ne diminuent pas.

Ceci étant dit, et alors que nous sommes en France, que peut-on dire de la pauvreté des jeunes ? C'est important de souligner que ce rapport concerne la France, et non pas un pays sans SMIC (Suisse, Allemagne, Suède, Royaume Uni), un pays sans minima sociaux (Espagne), un pays sans taxation des dividendes (Belgique) ou sans ISF (Luxembourg), un pays sans ministère de l'égalité des territoires (à peu près le monde entier) car il semblait au contribuable que la France était un pays où la solidarité forcée pesait quand même lourd sur la fiche de paye et sur les feuilles d'imposition.

Il n'y a pas de hasard dans la pauvreté. En France en 2012, il y a certains résidents plus égaux que d'autres devant la pauvreté : les étrangers (29% de l'échantillon du Secours Catholique), les personnes adultes isolées, les personnes éloignées de l'emploi.

Autrement dit, il n'est pas illogique que des étudiants (personnes sans revenus ni qualifications) soient pauvres. C'est un état transitoire. Par contre, peut-être faudrait-il informer les futurs étudiants, que les études ont un coût élevé, ne serait-ce qu'à Paris à cause du logement, et que le rendement des études ne sera pas forcément celui qu'ils attendent.

Le diplôme protège contre le chômage et la pauvreté. Pourquoi ne pas préférer faire des études courtes et donnant des formations recherchées, comme les BEP chaudronnerie, plutôt que de se lancer dans des études de sciences sociales, parfois jusqu'au niveau PhD ? Les désillusions sont parfois sévères, comme le montre la chronique de cette jeune doctorante en Lettres sans avenir tracé postée sur Agoravox.

Dans un pays d'immigration et de population relativement jeune (grâce à la démographie), il y aura toujours des pauvres. Après, le politique aura deux options : soit tout faire pour faire des pauvres une clientèle sur le principe "problème-solution" (idée socialiste), soit penser qu'il faut une société de mobilité, dans laquelle chacun doit avoir des perspectives, peu importe les écarts de richesse entre les gens (idée  libérale). Que préférez-vous ?

À lire aussi :

---

Sur le web