N’est-il pas temps, pour le bien de tous, de regarder le réel !
VA : Vous avez adressé à la cour des comptes un long courrier dans lequel vous ne lui ménage pas vos critiques, au moins sur un point, l’immigration, qui a disparu de ses écrans radars
XL : Envisager la politique de la ville sans prendre en compte l’ampleur et la nature des phénomènes migratoires qui l’affectent c’est se condamner à ne pas pouvoir ni penser ni résoudre les défis qui nous attendent.
VA : Comment expliquez-vous cet oubli ?
Je crains qu’il n’y ait sur le sujet une chape idéologique. Mais je ne veux pas rajouter de l’idéologie à l’idéologie, seulement m’en tenir aux faits. La responsabilité du politique est de deux ordres : d’abord être actif dans le traitement des conséquences ; ensuite remonter aux causes. Sans cela, il n’y a pas d’action politique possible.
Quelle est la source du problème ? L’ampleur, sans précédent, des flux migratoires : 200 000 personnes, chaque année, s’installent durablement en France.
On est sur des bascules migratoires, démographiques, culturelles, inédites dans notre histoire. Ces populations accueillies sont très sûres d’elles-mêmes, de leur culture, de leur histoire, alors que nous sommes frappés à la fois d’apostasie et d’anémie, ce qui nous empêche de poser clairement les règles du jeu.
Les travaux de l’INSEE et de l’ONZUS montre que l’on assiste à une spécialisation des territoires non pas sur des critères socio-économiques mais socio-culturels.
Ce qui a coulé la politique de la ville et, plus largement les politiques d’intégration, c’est l’idéologie du droit à l’indifférence. Tout se vaut, tout s’équivaut.
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