Qui est tu ?
Chloé Desvenain, graphiste concevant des images sous le pseudonyme de Fakepaper.
Tu connais beaucoup de graphistes illustratrices ?
Oui. En fait, j’ai l’impression que lorsque tu es graphiste, il arrive toujours un moment où tu t’essayes à l’illustration, de manière plus ou moins appliquée. Pour autant, selon moi je ne suis pas illustratrice, je suis une graphiste qui, de temps à autre fait des dessins.
Quel est ton parcours ?
J’ai un parcours vraiment classique, j’ai fait un bts à Renoir dans le 18ème, un bref passage par la fac, puis un DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) à Toulouse. Suite à ça, j’ai fait quelques stages, quelques projets par ci par là… Les choses se sont enchaînées petit à petit, assez naturellement finalement. Aujourd’hui je suis graphiste freelance mais je travaille aussi de manière récurrente pour des agences.
Où vis tu ?
À Paris, dans le 10ème.
Vis tu de ta passion ?
Oui, mais au delà de ma passion, le graphisme est mon métier.
En ce moment, je bosse sur l’identité visuelle de Gustav’Cie, un restaurant en take away qui va ouvrir dans le 17ème, sur la version webzine de l’agence Réécrire, sur des dessins à 4 mains avec des copains et parallèlement, sur pas mal de projets pour l’agence Savoir Faire.
D’où vient ton style ?
Très sincèrement, je n’en ai aucune idée!
Pourquoi avoir choisi ce coté futuriste, parfois minimaliste et souvent très géométrique, symétrique, des trucs en trique (sans mauvais jeux de mots)?
Parce qu’en vrai je ne sais pas dessiner!
Comment définis tu ton style ?
Mon amie Olivia dit que c’est une espèce de rencontre entre la rigueur synthétique de mon approche des projets et mon passé de lycéenne en arts plastiques! Plus sérieusement, même si je ne me pose jamais ce genre de questions, je crois qu’elle a raison. J’essaie d’aborder les projets, quels qu’ils soient, de manière plastique et de faire en sorte que les « destinataires » puissent s’approprier mon travail sans aucune notion de graphisme ou aucune référence qui serait essentielle à la compréhension générale. J’essaie de faire des choses simples, les plus immédiates possibles qui fassent principalement appel à des sensations davantage qu’à des notions. Et effectivement, dans mon cas, sans vraiment le faire exprès cela passe souvent par des signes géométriques simples et des outils de base tels que des feutres ou des crayons de couleur.
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« Hier j’ai été à un « Bingo » et le père noël était en combinaison intégrale moulante »
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Tu mets combien de temps à faire une illustration ?
C’est très variable, donc entre une heure et plusieurs jours.
Tu me dessines ta vision du père noël ?
Haha! Hier j’ai été à un « Bingo » et le père noël était en combinaison intégrale moulante, j’ai trouvé ça drôle! j’ai envie de retenir cette vision!
Es tu tentée par des collaborations ?
Toujours! D’autant plus quand ce sont des collaborations avec des personnes ayant une pratique éloignée de la mienne comme par exemple celle que j’ai pu faire avec Thomas Lesnier (aka Second Guesser), dj et musicien, sur le projet Sounds As Visuals en février dernier.
Que penses tu du concept de notre site de laisser sa home page aka la maison à un artiste pour un mois, des illustrateurs à nous conseiller ?
C’est vraiment cool! chaque mois, c’est un peu comme si votre site faisait peau neuve! et puis ça donne une belle visibilité à des créatifs peut-être encore méconnus, c’est un chouette principe.
D’ailleurs, allez jeter un oeil sur le travail de Jean-Charles Frémont , il fait des peintures numériques incroyables!
Que penses tu de notre site ? (sois honnête)
C’est un site d’une belle exigence dont j’apprécie l’éclectisme et l’amplitude des sujets abordés.
Où tu te vois dans 5 ans ?
Encore une fois, je n’en sais rien… je vis un peu au jour le jour et j’essaie de ne pas trop y penser parce que j’ai l’impression que ça fausserait la donne. Et puis 5 ans c’est trop loin, surtout quand je reconsidère les changements survenus ne serait-ce qu’en une année!
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Il n’y a pas un domaine en particulier qui « m’inspire » plus qu’un autre. Et puis, je ne sais même pas si je peux parler d’inspiration à vrai dire. À l’école, on nous disait d’être des éponges alors peut être que je suis devenue spongieuse sans y prêter attention…
Un mot, un seul pour la fin ?
Bonne année?