[15 FILMS] pour 2012

Par Celine_diane
1) Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin  (Etats-Unis) 

« Mélange improbable entre une Maggie Gyllenhaal et une Natalie Portman, la jeune actrice incarne une sorte de Vierge Suicidée de Coppola (…) Son malaise, son atmosphère, ses éparpillements temporels laissent des traînées poisseuses dans les têtes et des fulgurances sublimes dans les yeux. » 
2) Perfect sense de David Mackenzie  (Angleterre) 

 « David MacKenzie offre un joyau de poésie désespérée, œuvre-écho au Blindness de Meirelles et au Children of men de Cuaron qui alterne douceur et violence. » 
3) The Descendants d’Alexander Payne  (Etats-Unis)

« (…) Road trip mélancolique et sublime, surplombé par la mort, apologisant la vie. C’est beau, puissant, soigné. "We’re talking about love", dit à un moment l’aînée. Payne aussi. » 
4) A perdre la raison de Joachim Lafosse  (Belgique) 

« Lafosse, bien loin de toute compassion inappropriée (sur le fond) et toute reconstitution sans âme et sans point de vue (sur la forme) a bien saisi tous les enjeux de son sujet. Une grande claque. »  
5) Oslo 31 août de Joachim Trier  (Norvège) 

« Le temps qui défile, le temps perdu, cruel, retrouvé. Comme dans un roman de Proust (qu’il cite par ailleurs) ou de Woolf (dont le personnage principal copie le suicide), Joachim Trier fixe les heures, droit dans les yeux. »
6) Dans la maison de François Ozon  (France) 

« Une mise en abyme narrative inédite et étonnante, dopée aux références cinématographiques et littéraires, où l’un des meilleurs cinéastes français actuels décortique les rouages du processus créatif et de la fiction. » 
7) Le Territoire des Loups de Joe Carnahan  (Etats-Unis) 

« (…) une épopée au parfum de mort, belle traversée immaculée, sans espoir, élégiaque. » 
8) Young Adult de Jason Reitman  (Etats-Unis)

« Au travers de la figure de la reine de beauté d’antan, Reitman & Cody égratignent la nostalgie nineties à coups de désespoir tendre et d’une peinture acerbe de paumés blasés. » 
9) Camille redouble de Noémie Lvovsky  (France) 

« (…) La réalisatrice convoque le passé de chacun, appelle à des sentiments universels, touche à quelque chose de très intime. La voir en pleine parenthèse régressive se rendre au bahut en bicyclette, 99 luftballons à fond dans le walkman ? C’est aussi décalé, que beau. »
10) Take Shelter de Jeff Nichols  (Etats-Unis) 

 « Take Shelter, qui signifie littéralement se mettre à l’abri, parle surtout de craintes démesurées : perdre sa famille, ne pas être capable de protéger les siens, être hanté par le spectre de ses parents, aculé par l’angoisse de perdre son boulot, par la crise économique, par les rumeurs d’imminente apocalypse. » 
 11) Moonrise Kingdom de Wes Anderson  (Etats-Unis) 

 « C’est toujours le même refrain entêtant avec Wes Anderson. Un spleen coloré. Une imagerie stylisée, singulière, sensible. Des enfants, et des grands enfants, qui refusent le monde cruel des adultes. Pourtant, impossible de se lasser » 
12) Au-delà des collines de Cristian Mungiu  (Roumanie) 

«  2h30 dans un couvent, oui. Mais 2h30 de pure maîtrise visuelle où la mise en scène du cinéaste roumain regorge d’inventivité et de plans-tableaux. La caméra est nerveuse, l’œil est vif, le regard acéré. » 
  13) Despues de Lucia de Michel Franco  (Mexique) 

 « Impossible de ne pas voir dans ce film mexicain, récompensé à Cannes dans la section Un certain regard, une filiation directe avec le cinéma âpre de Michael Haneke. Comme chez l’autrichien, le mal prend un visage anonyme, le pire se glisse dans des failles, des portes ouvertes, des faiblesses. »
14) Laurence Anyways de Xavier Dolan  (Québec) 

« Dolan y alterne intimisme et grandiloquence dans une géante réinvention visuelle qui bouscule les attentes. C’est poseur, intello, sûr de soi. Mais aussi profondément humain, débordant d’audace, de couleurs et de sens. » 
 15) De Rouille et d’Os de Jacques Audiard  (France) 

 « Dans un développement amer, violent, découpé sans douceur, Audiard parle d’animalité, de chair, de corps, parallélise les luttes (métaphorique et physique), sexualise le corps abîmé, annihile toutes les tendances mélo contemporaines. Le résultat est raide, sans concession. Droit, digne, et debout. »