L’INTELLIGENCE ne se résume pas au Q.I. – Université de Western Ontario

Publié le 28 décembre 2012 par Santelog @santelog

Impossible de résumer l'intelligence d'un individu à l'aide d'un chiffre unique et donc d'affirmer qu'un tel est plus intelligent qu'un autre en fonction du seul quotient intellectuel. Cette très large recherche de l'University of Western Ontario, publiée dans la revue Neuron, menée sur plus de 100.000 participants vient donc de casser définitivement le mythe du Q.I. et qualifie de trompeuse, la méthode qui consiste à « mesurer » l'intelligence par un simple test de Q.I.. Des chercheurs qui se remettent à l'œuvre pour tenter de mieux définir ce qu'on appelle l'intelligence.


Qu'est-ce qui fait qu'une personne est intellectuellement plus capable que les autres? Pourquoi l'intelligence humaine ne se définit pas par un facteur global? Adrian M. Owen and Adam Hampshire du Western's Brain and Mind Institute (London, Canada) et Roger Highfield, Directeur de communication externe du Science Museum Group (London, U.K) apportent les premières réponses.


Ces chercheurs souhaitaient approcher une définition de l'intelligence humaine qui prenne en compte la façon dont les capacités générales sont reflétées, objectivement, par une organisation fonctionnelle du cerveau. L'équipe a traité les données en ligne de plus de 100.000 participants, de tous âges, cultures et classes socio-économiques qui devaient effectuer 12 tests portant sur la capacité de mémoire, de raisonnement, l'attention et la capacité de planification et qui devaient répondre à un questionnaire sur leurs antécédents et leur mode de vie. Par ailleurs, les auteurs ont utilisé des données de neuro-imagerie, obtenues par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), pour montrer que ces différences de capacités cognitives correspondaient à des circuits distincts dans le cerveau, chaque type de tâche cognitive étant associée à plusieurs réseaux.


L'intelligence, c'est au moins 3 composantes : A partir des données, les chercheurs ont « figé » des modèles ou types de capacités intellectuelles. En comparant les modèles de capacités intellectuelles et en analysant leurs différences, puis en mettant ces modèles en regard des modèles d'organisation fonctionnelle du cerveau obtenus par imagerie, ces scientifiques identifient une correspondance entre différentes composantes de l'intelligence et des systèmes neuraux ou réseaux cérébraux distincts. Ainsi, les capacités et les variations observées dans la performance intellectuelle ne peuvent être expliquées et définies sans, a minima, 3 composantes : La mémoire de court terme, le raisonnement et une composante verbale ou de capacité d'expression. L'intelligence serait donc bien le résultat de capacités cognitives multiples « matérialisées » par des systèmes cognitifs anatomiquement distincts, chacun ayant ses propres capacités.


En conclusion, impossible de définir l'intelligence par un seul composant, matérialisé par le Q.I.. Ensuite, mesurer les capacités intellectuelles sur un tel nombre de participants a apporté une mine de nouvelles informations sur la façon dont certains facteurs comme l'âge, le sexe et même la pratique des jeux vidéo influencent la fonction cérébrale. Ainsi, les joueurs réguliers à ces jeux vidéo ont développé une bonne capacité de raisonnement et de mémoire à court terme. Et les fumeurs des résultats médiocres sur la mémoire à court terme et les facteurs verbales, tandis que les personnes qui souffrent d'anxiété montrent une mémoire à court terme réduite.


Sources: Neuron 20 December 2012 doi:10.1016/j.neuron.2012.06.022Fractionating human intelligenceCambridge Brain Science et University of Western Ontario Western-led research debunks the IQ myth


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