BookCrossing : libérons les livres !

Par Croquemadame
Les autodafés enfin révolus, voici venir l’ère du e-paper, envahissant bientôt le marché de l’édition et de l’information. Qu’à cela ne tienne! Le papier n’est pas mort et dans l’ombre, la lutte s’organise.
Fini l’élevage en captivité, le livre a décidé de retourner dans son premier élément : la nature. Car si votre entourage ne partage pas vos goûts, il est encore possible d’en faire profiter les autres... Avides de lecture, vous êtes prévenus ! Les battues sont lancées et la chasse est ouverte.

Quoi ?
Inventé par Ron Hornbaker en mars 2001, le BookCrossing (BC ou BK) consiste à cacher un livre dans un lieu public, l’enregistrer sur Internet et suivre ainsi son parcours grâce à un numéro identifiant unique (BCID). Chaque nouveau propriétaire de l’objet peut ensuite écrire un commentaire après lecture, avant de lui-même relâcher le livre.
Un concept qui s’inspire des chasses aux trésors (celles classiques : Cistes / celles avec GPS : Geocaching) et des sites Internet permettant de connaître la traçabilité de ses billets de banque (dollars US : Wheresgeorge / dollars canadiens : Canadian Money Tracker / euros : Eurobilltracker).
Depuis la création du site le 17 avril 2001, plus de 550 000 membres ont été identifiés pour près de 3 620 000 livres inscrits. Dans l’Hexagone, le phénomène a explosé le 23 octobre 2003 avec le premier MegaBookCrossing (remplacé par MeetUp) où se sont retrouvés tous les participants français.

Evolutions ?
Il y a actuellement en France près de 15 000 bookcrosseurs pour environ un millier de livres libérés par mois. C’est peu face à la moyenne anglo-saxonne !
L’initiative subit en parallèle quelques variations comme les BookRings. Quelle différence ? Une personne propose de faire circuler un livre à une liste de lecteurs inscrits. Les participants se chargent ensuite de faire suivre l’objet entre eux.
Attention, les choses se compliquent ! Si le livre ne revient pas à son propriétaire original, ce n’est plus un BookRing, mais un BookRay.
Et si c’est une boîte contenant plusieurs ouvrages (généralement thématiques), on emploie le mot BookBox. Dans ce cas, chaque inscrit peut remplacer le lot par le même nombre de livres.
Enfin, en 2005 est apparu le PostCrossing (PC) sur l’initiative du portugais Paulo Magalhães. Reprenant le même procédé appliqué aux cartes postales, le site compte aujourd’hui 20 000 membres issus de 131 pays différents et plus de 530 000 cartes postales. Les pays les plus actifs sont la Finlande, les Etats-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Portugal.
La France, quant à elle, est toujours à la traîne…
Par Samuel Desgane

à consulter:
Site officiel (anglais)
Site miroir
Wiki francophone