Lorsque j’étais enfant, nous allions toutes les semaines, ma mère et moi, « en pèlerinage » à la bibliothèque municipale de ma petite commune. Elle me laissait au rayon jeunesse tandis qu’elle allait regarder les livres pour « les grands« . Pratiquement à chaque coup, je me dirigeais presque automatiquement vers les grands albums et notamment, vers une collection bien précise : Ernest et Célestine. J’aimais leurs jolis dessins et leurs couleurs douces. Et moi qui adorais déjà les animaux, ces histoires entre un gros ours et une petite souris faisaient ma joie. En pleine période « Madeleine de Proust« , je sais déjà que les livres de Gabrielle Vincent feront partie de ma prochaine collection.
Quand j’ai entendu qu’une adaptation cinématographique sortait, je n’ai pas cogité bien longtemps. Ajouté à cela une critique dithyrambique au Masque et la plume, des dialogues signés Daniel Pennac, une musique de Thomas Fersen et le doublage d’Ernest assuré par Lambert Wilson, résultat, je me suis ruée au cinéma le plus proche des mes premiers jours de vacances arrivés.
Je n’ai absolument pas été déçue. Les dessins « fait-main » ont gardé toute leur douceur (je ne veux pas faire ma vieille c**** mais les dessins animés actuels créés par informatique ne m’ont jamais touchée). Quant à l’histoire, elle est pleine humanité.
Quel que soit votre âge, je suis sûre que vous vous laisserez prendre par ce joli conte.
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.