Je me suis auto mise un petit coup de pied au derrière, histoire de tout de même bien commencer l’année. Non, point de look, avec la tête que je me paie, ça serait bon à nous refaire des photos APN dans le miroir la tête coupée. Vous voyez les cernes de l’Empereur dans StarWars ? Et bien voilà. Du coup, une petite récap de mes dernières lectures, je me suis dit que ce serait pas mal.
Un Héros, de Félicité Herzog :
Alors c’est la tradition, je vais dans le chalet de mon beau-père => à la montagne donc, je pioche dès mon arrivée dans la bibliothèque du salon et me plonge dans les récits d’ascension de l’Everest, les bios de Desmaison, Messner et les Paris Match d’époque (l’Annapurna, 1950). Je ne sais si c’est le fait d’avoir le nez dans les cimes ou bien une fascination morbide pour tous ces orteils amputés mais j’avale pages après pages. Bref. Je connaissais donc par coeur l’histoire d’Herzog et de Lachenal, enfin les versions officielles et je m’intéressais beaucoup à ce qu’avait à en dire sa fille, Félicité, vu que toutes ses interviews que j’avais pu lire revenaient sur la fameuse polémique (ont-ils VRAIMENT atteint le sommet, ou manquaient-ils quelques mètres ? à l’époque post-guerre où la France a un vrai besoin de héros et où ils n’avaient pas droit à l’échec).
Et bien désolée, mais le livre ne traite pas de cela. C’est la biographie d’une survivante, la survivante d’une famille engluée dans son histoire , ses traditions et complètement dysfonctionnelle, la relation avec un père qui n’en est pas vraiment un comme cerise sur un gâteau déjà fortement indigeste.
Histoire d’une famille, en soi intéressante mais je vous avoue que j’ai eu du mal avec le style d’écriture un peu trop ampoulée à mon goût.
Au coeur de l’Histoire, de Franck Ferrand :
Bon, là il faut que je fasse mon coming out : je suis fan de l’émission Au coeur de l’histoire sur Europe 1, chaque jour entre 13 et 14h. Voilà, c’est dit. L’idée c’est de faire le récit d’un évènement particulier, un personnage, une anecdote, qui va donner un éclairage particulier sur une époque, une partie de notre histoire. Cela va de l’évasion de Casanova au trajet d’une couronne d’Angleterre en passant par une légende d’une mine d’émeraude redécouverte en 1952 avec des détails dignes d’Indiana Jones. Avec un penchant parfois un peu marqué pour les rois et reines de tout genre (ce qui m’a fait confondre au départ l’historien avec Stéphane Bern vu que leurs voix sont un peu similaires).
On écoute un conteur et on se laisse emporter. C’est dont un recueil de 30 histoires.
Je l’ai offert à mon beau-père et n’ai pas pu encore finir le livre, en revanche on a écouté le CD avec 4 inédits. OK, le récit de l’arrivée de la peste bubonique à Marseille en 1720 n’était peut être pas le plus approprié à l’esprit de Noël mais qu’importe, je vous conseille vraiment l’émission.
A short History of The United States, de Robert V Remini :
J’en attendais beaucoup, peut être trop, de celui là. Pendant notre séjour en Caroline du Sud, on cherchait le genre « l’histoire des Etats-Unis pour les Nuls », mais justement PAS dans la collection des Nuls (ou Dummies, ça serait plus juste vu l’endroit). Quelque chose de succinct, mais complet, pour nous donner enfin les bons repères-chronologie, l’indépendance, la civil war, tous les évènements marquants.
Donc, là, on a. Sauf que c’est vraiment trop axé législatif !!! tous les amendements de la constitution, tous les résultats électoraux, chiffres et tout et en masquant totalement la vie civile, le quotidien. Hyper rébarbatif. Je me suis accrochée, j’ai tout lu et par conséquent ai assimilé les principales dates et repères, mais vraiment : aucun plaisir. Déçue.
Finalement, on aurait peut être dû le prendre, le « Dummies »…
Tu mourras moins bête, de Marion Montaigne :
La révélation de ces derniers mois (honte, je ne connaissais pas le blog !), merci à Paingout pour la découverte. Du coup j’offre les bouquins à tout le monde. C’est tout bonnement génial, vraiment. Les réponses aux questions que tout le monde se pose. Mention spéciale à la démonstration de la bombe atomique sur Paris, pauvre mamie de Neuilly, j’en ai pleuré de rire.
La vérité sur l’affaire Harry Québert, de Joël Dicker :
Bon, cela vient un peu tard, tout le monde en parle depuis le Goncourt des lycéens. Je l’ai lu début novembre, à mon retour des Etats-Unis, d’une seule traite dans le vol de nuit Paris-Atlanta, donc je peux vous dire avec précision que j’ai mis 7h45 au total pour l’avaler (je ne dors JAMAIS dans les avions, une malédiction).
Alors le style d’écriture n’a rien d’extraordinaire, il parait que des idées ont été reprises des bouquins de l’américain Philipp Roth dont l’auteur se réclame (et que personnellement je n’ai jamais réussi à lire) mais là où le génie réside c’est dans la construction ! L’enchainement du récit, la mise en abîme, les changements de personne, le rythme. Et puis, il faut dire que l’intrigue en elle même est assez prenante. Du bon, du très très bon.
(et put*** quoi, 27 ans le mec !)
Bonus : Les Mondes de Ralph.
Ah oui, le dernier Disney-Pixar, que nous avons été voir mardi. Alors oui, j’aurais préféré visionner SkyFall ou The Hobbit, mais « faites des gosses », toussa, donc bon.
Sauf que voilà, j’ai en fait beaucoup aimé. Il faut dire qu’on le doit à John Lasseter, LE monsieur de Pixar aux idées géniales, celui de Toy Story, Cars et j’en passe. Donc le pitch – qui n’est pas sans rappeler Toy Story justement – une salle d’arcade dont les personnages de jeux vidéos vivent leur propre vie le soir venu. Ils peuvent aller et venir d’une borne à l’autre via les câbles électriques et ainsi changer de mondes. Et parmi les plombiers, champignons, courses de kart et guerriers de l’espace on trouve Ralph, méchant de service aux poings qui détruisent tout et qui se tape une crise existentielle de première. C’est bourré de références et de bons sentiments, mais j’ai été emportée, voilà.