Je suis allée le voir au Théâtre Trévise, un lieu qui accueille principalement des humoristes et des magiciens. Il s'y produit pour deux soirées exceptionnelles, aujourd'hui, et demain ... mais ce n'est pas un tour de passe passe. Il y réapparaitra dans quelques semaines, en février ou mars 2013.
Il commence par des numéros plutôt "classiques" avec une corde qui se noue et se dénoue selon sa bonne volonté et qui lui obéit à l'oeil et au doigt. Ai-je l'obsession de la métaphore mais le voir mimer un coup de pistolet m'a amusée, rapport à son patronyme évidemment, juste avant d'entendre les pulsations cardiaques de l'homme.
Une des plus belles images demeure cet envol de papiers déchirés. Parce que c'est ce qu'on attend en premier lieu d'un tel moment : qu'il nous fasse rêver. Laurent s'y emploie à merveille sans avoir besoin de convoquer des colombes ou des lapins. Il a par contre une charmante alliée avec qu'il fera surgir l'espace de quelques danses.
Persuadé que chacun d'entre nous a (au moins) un rêve en sourdine, il se propose de nous donner le coup de pouce nécessaire pour déserrer nos freins. Isadora et Mathieu descendent dans la salle éclairée pour l'occasion et nous distribuent papiers et stylos.
C'est au Théâtre Trévise qu'il avait créé la première version de Paradoxes. Il fait évoluer en permanence Illusionniste et il est probable qu'il sera différent encore quand il se réinstallera ici avec armes et bagages (c'est fou le nombre de malles qu'un magicien emporte avec lui).