Continuités d'éclats, de Mathieu Bénézet

Publié le 03 janvier 2013 par Onarretetout

Il n’est question que de vie dans ce livre de Mathieu Bénézet, Continuités d’éclats, titre qui réveille dans ma mémoire un titre d’un autre poète, René Char, La conversation souveraine. Parce que le livre de M.B. se lit comme une conversation à travers les livres et les temps, qu’il n’a pas de début, pas de fin, qu’il a plutôt une multitude de débuts, d’éclats en quelque sorte. « Le sujet de ce livre est le sujet de ce livre », écrit-il à plusieurs reprises. Et nous sommes l’interlocuteur de cet auteur qui nous semble si proche qu’il peut dire : « J’écris pour toi ». Et, dans ce livre, le rythmant, pour ne pas oublier que nous sommes face à face, M.B. nous interpelle : « LECTRICE, LECTEUR ». Tout Mathieu Bénézet est dans ce livre qui évoque les revues dont il dit qu’elles sont essentielles, l’enfance de l’écriture, l’enfance, les auteurs qui nous habitent, André Breton et Stéphane Mallarmé, et tant d’autres, la sculpture, le papier, le « Oui », les dédicaces et les portraits, et deux petites barques, peut-être souvenir de la yole de Mallarmé à Valvins. Et dans ce livre, je me sens bien.