Il s’agit du dialogue imaginaire entre Cambacérès et Napoléon quand celui-ci a décidé de passer du régime du Consulat à celui de l’Empire.
Ce dialogue n’est pas, à mon sens, une pièce de théâtre car il n’y a aucune tension dramatique et Cambacérès n’est qu’un faire-valoir de Napoléon, dont la décision de se faire sacrer empereur est déjà prise quasiment dès le début.
Ce livre est en deux parties : dans la première nous avons droit à un exposé sur la période du Consulat – petit rappel historique du niveau collège – et fait de plus de manière très lourde et maladroite.
Par exemple si Madame de Staël est évoquée à un moment ce sera pour nous apprendre aussitôt qu’elle a écrit Delphine, qu’elle est la maîtresse de Benjamin Constant et la fille de Necker.
J’ai aussi relevé cette phrase de Cambacérès, incroyablement peu naturelle : « Vous êtes jeune, je suis presque vieux. J’ai un an de plus que Talleyrand, six de plus que Fouché, seize de plus que vous. Je viens d’avoir cinquante ans. »
Dans la deuxième partie du livre nous avons droit à une véritable apologie de Napoléon, et là Jean d’Ormesson ne peut vraiment pas cacher sa vénération pour les « grands hommes » et ce qu’il appelle « la gloire ».
J’ai relevé ces deux phrases de Cambacérès :
page 78 : » Vous avez réponse à tout. Vous êtes au-dessus des autres hommes. Dans les temps antiques, vous auriez, comme Alexandre, été un demi-dieu, un fils du roi des dieux. »
page 86 : »Vous êtes l’être le plus extraordinaire qui ait paru parmi les hommes depuis la venue du Messie sur cette Terre. »
Oh là là !
NB : Ce livre avait paru en 2011 aux éditions Héloïse d’Ormesson.