Gloire a la russie!

Publié le 04 janvier 2013 par Ksd @KarfaDIALLO

J’ai aimé la Russie, de ces amours d’adolescent rebelle où se bousculaient l’idéal, l’immensité, la poésie, la politique mais surtout l’ignorance d’un pays dégoûté des humeurs et caprices de princes habitués à jouer avec la vie et les sentiments d’un peuple.

Alors quand Depardieu dans sa lettre d’amour à la Russie dit qu’« il n’y a pas de mesquinerie en Russie, il n’y a que des grands sentiments. Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur », je ne peux m’empêcher de me boucher le nez devant une flatulence aussi nauséabonde.

Et à entendre ce matin sur BFM, Laurence Parisot Présidente du patronat français, s’apitoyer devant le sort de Depardieu, je n’ai pu m’empêcher de constater cette privatisation outrancière à l’œuvre dans nos démocraties.

Désormais, la tragédie personnelle excuse tout : circonstance atténuante à l’infinie, no limit !

Sans aucun doute, le décret « spécial » et personnel de Vladimir Poutine obéit à cette même pensée unique médiatique qui autorise les princes à des excès de pouvoir nécessaires pour évacuer le vide de leur existence où impuissance et culpabilité hantent leurs nuits.

Octroyer aussi lapidairement la nationalité russe à un acteur français qui ne l’a pas demandé dans un pays où des centaines de milliers d’étrangers notamment africains subissent les affres d’une persécution sans nom, n’est pas seulement « un pied de nez » comme s’empressent de la raconter à longueur de colonnes les éditoriaux, c’est une véritable insulte, une injustice, une honte.

En ce début d’année où aucun répit ne semble prévisible face à la violente crise économique qui secoue le monde et laisse des milliers de familles sur le bord de la route, c’est faire la promotion de l’excès, du caprice, de l’incivilité et de la délinquance non pas des pauvres licenciés qui seraient autorisés à se servir gratuitement dans les belles boutiques parisiennes mais d’un grand adolescent tant gâté qu’il en est devenu fou !

Au fait bonne année les amis!