Balade parisienne

Publié le 05 janvier 2013 par Gentlemanw

Paris reste une ville magique qui bouge, qui grouille de voitures, de monde dans certains quartiers puis deux rues plus loin, retrouve son esprit d'antan, de ville, parfois même de village de province. Ainsi si vous allez vers le Sacré-coeur, en haut de ce mont, surplombant la capitale, vous avez des avenues de bus à touristes, des allées pavées remplies de ces photographes excités, puis deux rues plus loin, un calme total, une rue charmante, une vue sur les lumières de la ville.


Ainsi chemin faisant, en prenant quelques jours de congés, en flânant dans ce quartier où j'ai habité durant près de cinq ans, je passais par la rue des Martyrs, connu pour sa réinterprétation musicale par le groupe punk-rock Béruriers Noirs, mais aussi pour ces boutiques marchandes. Ici pas de grande vitrine, celles que vous trouvez dans les centres commerciaux, mais un melting-pot de magasins pour la nourriture, des vendeurs de fruits et légumes frais, des oranges maltaises en pyramide de jus, des petites échoppes avec des fringues, des fripes, des délices en tous genres, et un pâtissier venue se perdre dans ce coin. Un grand nom, des gâteaux, des macarons, dont un délicieux fruit de la passion, du chocolat, des galettes, je ressortais avec un délice pour le grignoter dans la rue, à même la ville.

Mon deuxième délice était là entre gourmandise réelle, les passantes et leurs modes. Oui cette passion de le féminité ne se tarit pas, ni n'empire, mais me régale. Là une jeune femme en tunique de laine bleue, collants noirs opaques, bottes cavalières avec un gilet de laine de la même couleur, de la même longueur que la tunique, quelle élégance ! Ici, deux vieilles dames, fripées par le temps, parlant à côté de leur cabas, de leurs chiens en discussion aussi avec leurs derrières. Elles ont de l'allure avec de bien jolis foulards autour du cou, les mamies, pas les chiens, suivez un peu voyons !

Un peu plus loin, après une première buche individuelle au chocolat noir coulant et supra-giga-délicieux, je m'arrêtais pour digérer, pour regarder les belles, les mamans toutes jeunes et leurs bambins, tout le monde en caban bleur marine, avec un joli bonnet assorti. Maman ne laisse voir que des gambettes de nylon moutarde dans des ballerines, elle court au-dessus des pavés, retenant l'un, poussant l'autre, les enfants rient. Une jeune fille ne ressentant pas le froid, sûrement amoureuse court elle aussi vers un café, avec une tunique très courte d'un bel orange.

Là encore, des femmes regardent une vitrine, une magnifique veste type Chanel, un tweed qui m'avait fait de l'oeil aussi à l'aller, un mélange de fine paillettes luisent dans le tweed. En dessous un garnd sac, large, parfait pounr un fouillis de sac à main, pardon pour les petites affaires de ces dames, avec un grand motif pied de coq. Elles sont féminines, deux manteaux, peut-être Desigual, un pantalon pied de poule sur des talons noirs, une jupe longue plissée, noir, un peu translucide pour deviner les fines jambes. La vendeuse élégante attend sur un canapé, elle observe la rue.

Je me rends vers le haut de la rue, vers une autre boutique, mais je vous en parlerai demain.

Nylonement