Vladimir Vissotsky

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc


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Vladimir Semionovitch Vyssotski (en ), aussi retranscrit en Vyssotsky, est né le 25 janvier 1938 et mort le 25 juillet 1980. Ce fut un grand auteur-compositeur-interprète soviétique. Il fut également acteur de théâtre et de cinéma.

Biographie

Vyssotski est né à Moscou. Son père, juif russe, était officier dans l’armée rouge, sa mère interprète en langue allemande. Ses parents divorcèrent rapidement après sa naisance. Après une enfance en RDA, il rejoint Moscou, tenta des études d’ingénieur en 1955 et débuta une carrière d’acteur en 1959, sa seule carrière officielle, au début des années 1960, rejoignant le théâtre de la Taganka en 1964.

Parallèlement, il commence à composer des poèmes et des chansons, partiellement politiques, mais généralement simplement « humaines ». En fait, au départ, ces chansons n’étaient pas destinées à un large public, et le succès était dû à un simple hasard. Lors d’une soirée entre artistes, un ami se décide à l’enregistrer. La cassette circule, est copiée, et ce n’est qu’à partir de là que commence sa carrière de chanteur.

Et encore, si carrière il y a. S’il est reconnu, à juste titre, par les autorités soviétiques comme acteur, ses chansons ne seront jamais autorisées (car ne correspondant pas à la politique artistique communiste) et, par conséquent à quelques exceptions près, jamais enregistrées en URSS. Officiellement du moins. Le succès ne se laissait pas attendre, et l’interdiction officielle ne faisait qu’accroître l’intérêt. Mais ce qui attirait le plus le public russe est que Vyssotski arrivait et osait exprimer la vie de ses concitoyens. Malgré les interdictions circulaient de nombreuses copies illégales de ses chansons, et des concerts clandestins furent organisés régulièrement.

Marina Vlady et l’occasion de sortir d’URSS

En 1969, Vyssotski se marie avec l’actrice française, russe d’origine, Marina Vlady. Celle-ci connaît bien les nuits de travail de Vyssotski, se réveillant, marmonnant quelques mots et se dirigeant vers son bureau pour écrire debout sur ce qui lui tombe sous la main.

Suite à son mariage avec Marina Vlady, Vyssotski eut l’occasion de sortir d’URSS, de se rendre en France, aux États-Unis, ou encore au Mexique en avril 1977, et d’y enregistrer quelques disques, dont un interprété partiellement en français, paru chez Polydor, mais pas encore édité en CD. Mais tel Alexander Vertinski un demi-siècle plus tôt, il ne pouvait s’acclimater dans un pays étranger, et rentrait rapidement après chaque départ.

Le travail constant (d’acteur et de chanteur), le manque de sommeil, l’alcool et le tabac d’un côté et les interdictions et la non-reconnaissance officielle du chanteur laissèrent beaucoup de traces. Vyssotski mourut en 1980 d’une crise cardiaque à Moscou à l’âge de 42 ans en pleins Jeux Olympiques. Malgré le silence des médias, une foule de quelques dizaines de milliers d’admirateurs lui rendit un dernier hommage lors de son enterrement. En réaction au décès de Vyssotski, certains chanteurs comme Boulat Okoudjava et Youri Vizbor composèrent une chanson d’adieu. Un chanteur politique polonais, Jacek Kaczmarski, qui s’était en partie inspiré des chansons de Vyssotski, rédigea à cette occasion Epitafium dla WÅ‚odzimierza Wysockiego.