Moeurs modernes (Partie 1/2)

Publié le 07 avril 2008 par Julie Bbg

Je connaissais la drague dans la rue, la drague à l’arrêt du bus, la drague chez le médecin, et celle chez le boulanger. Je connaissais également la drague en boîte de nuit, la drague chez l’assureur, et celle du Monoprix.  Sans oublier la drague au café du coin, la drague du pharmacien, celle du vendeur de la FNAC, et bien sûr l’inimitable drague des rendez-vous professionnels.

De la drague-en-veux-tu-en-voilà… il y a aussi celle de l’avocat, du mec de ta copine, ou du livreur de pizzas.

La drague est open-space, anywhere-anytime.

Mais depuis un peu plus d’un an, j’ai découvert un nouveau terrain de jeu que nos amis libidineux exploitent sans scrupule aucun :

la crèche pour enfants.

Oui messieurs-dames, cet espace jovial où ne devraient régner qu’innocence, douceur, et bonnes manières se révèle être en réalité un club de rencontres pour prédateurs maqués souhaitant s’envoyer en l’air derrière le dos de leur conjointe. Et pire encore, si ladite conjointe a eu le malheur de sympathiser avec la proie du prédateur en question, et bien figurez-vous que celui-ci s’en trouvera fort émoustillé.

C’est donc ainsi que j’ai récemment naïvement sympathisé avec un homme charmant qui déposait son fils au même moment où je déposais ma pépette. Jusque là tout va bien, je suis du genre à faire des sourires à tout le monde donc forcément, je bavarde toujours avec quelqu'un même quand je vais poster une lettre.

Bref - après plusieurs rencontres hasardeuses, ledit jeune homme (brun, cela va sans dire) m’a gentiment proposé d’aller boire un verre.

Mais oui. Mais bien sûr. Le mec est marrant, je connais sa nana, elle est d'ailleurs carrément sympa, et même s’il est dommage qu’elle ne puisse se joindre à nous, ok d’accord, allons prendre un petit café.

Mon cul oui.

Le prédateur avait un plan.

Et oué. Car figurez-vous que 45 minutes plus tard, après une série d’incroyables concours de circonstances (à croire que le mec s’est arrangé avec le bon dieu pour modifier le cours des événements), je me suis retrouvée sur le lit conjugal de ce vicieux avec une coupe de champagne à la main, et ce, à 9h00 du mat'.

Gloups.

Que j'ai fait.

Y’a comme qui dirait un malentendu.