Loto-Québec implantera 40 salles de KINZO: Le gambling pour renflouer les coffres de l’État

Publié le 17 janvier 2013 par Alain Dubois

Les gouvernements changent, mais leur attrait pour l’argent facilement gagné que leur procurent les jeux d’argent et de hasard demeure lui inchangé. Les couts sociaux sont disproportionnés en regard des revenus... Peut importe, car c’est la seule colonne des revenus qui compte pour ce nouveau gouvernement que rien ou peu de choses le distingue du précédent. L’important c’est d’augmenter les revenus de l’État sans toucher à l’impôt des particuliers et surtout des entreprises... Après tout, le Québec n’est pas la Suède ou les entreprises considèrent que c’est de leur responsabilité sociale de payer 40% d’impôt. Les entreprises d’ici expriment plutôt leur grande fierté lorsqu’ils reçoivent des subventions de l’État sans donner en retour un sou au ministère du Revenu.

Taxe régressive et « volontaire »

Pour arriver à boucler son budget, le gouvernement du Québec n’a, dans ce contexte, d’autres choix que d’appliquer des compressions budgétaires, d’augmenter (ou de créer) les frais administratifs pour presque tous les services qu’ils offrent et... les revenus provenant des jeux d’argent et de hasard. Pour renflouer les coffres de l’État ou pour et retourner à celui-ci de l’argent malhonnêtement gagné (Gilles Surprenant à la commission Charbonneau) il suffit de gambler vos revenus dans un des très nombreux établissements qui offrent des jeux du Québec.

Kinzo... Rapido... Amigo.... Des jeux à la dangerosité pourtant connue.

Loto-Québec avec l’aval du gouvernement Marois va implanter 40 salles de KINZO (source le Devoir, 17/01/2013)

Inspiré par des jeux français (RAPIDO & AMIGO), le KINZO est un jeu d’argent et de hasard à tirage rapide (de 6 à 11 minutes). Les tables de jeu avec animations multimédias sont munies d’écrans HD et de plafonniers circulaires avec sons et lumières. En France, ces jeux rapportent gros à la Française des jeux (l’équivalent de Loto-Québec), mais ils sont aussi la principale cause de problèmes de jeu compulsif qui affligent «nos cousins» européens. Contrairement aux casinos traditionnels, les mini casinos dédiés au Kinzo servent de l’alcool aux tables. Aux États-Unis, on sert des boissons alcoolisées dans les aires de jeu avec l’objectif avoué d’augmenter les dépenses de jeu chez les joueurs.

La fin des bars de loterie vidéo?

L’arrivée de ses 40 mini casinos dédiés principalement au KINZO sera un coup dur pour les bars qui offrent des loteries vidéo et il est probable que la fin est proche pour la plupart de ses établissements. Avec ces 4 casinos, ces 2 salons de jeux (Ludoplex) et les 40 mini casinos, Loto-Québec sera en mesure`de rapatrier dans ses seuls établissements l’offre de jeux que nous retrouvons actuellement les bars. Même si ce n’est pas le cas... ces nouveaux petits casinos viendront faire une rude concurrence aux bars qui offrent des loteries vidéo.

Lotio-Québec... généreux?

Sans gêne, la société d’État présente le KINZO comme une solution humanitaire au problème de financement des OSBL alors que la demande pour la marque de commerce "Kinzo" a été déposée à Industrie Canada en juin 2009 soit près d’un an avant la consultation avril 2010 auprès des 400 dirigeants d’OSBL qui ont vue, leur revenu provenant des bingos s’envoler en fumé, entre autres, depuis la mise en application des derniers lois et règlements antitabac.

Et si....

Est-ce que la stratégie de Loto-Québec ne serait pas de mettre en place un vaste d’établissements de jeu qui lui permettrait de reprendre sous son aile l’ensemble des activités de jeux au Québec?